Meta ou supra historique

C'est difficile de voir le cheminement de l'homme aux prises avec le mystère comme une "histoire".
Que des évènements aient jalonnés cette longue démarche, ces évènements ne racontent pas une histoire comparables à celles des nations.
Dans certains cas, on assiste à un long déploiement, parfois à des replis. Mais le caractère universel et éternel des idées qui sous-tendent les religions rend leur "historicité" discutable.

L'histoire des religions : dans ce forum sont traités l'étude de l'ensemble des croyances dans le monde comme fondement des sociétés.

J'ai choisi de séparer ce sujet de la mythologie mais j'avoue avoir hésité.

Disons que je me méfie de la récup "scientifique" concernant ce genre de sujet.
Parce que ce qui est au centre de la démarche religieuse, ce n'est pas une idée du monde d'abord, de la société à y bâtir, mais le mystère de la présence de l'homme à ce monde et à lui-même.

Ces question peuvent avoir cours en-dehors de toute religion instituée. Quant aux sociétés qui se bâtiraient sur des éléments religieux le feraient forcément en fonction d'interprétations de ces éléments.

Il ne s'agit pas d'initier une croyance ni de remettre en cause celle ci.
Il s'agit plutôt de regrouper l'existant.
Les textes fondateurs s'il en est, le rappel des préceptes principaux, les différences où ressemblances entre l'existant.

Quant au darwinisme celui ci existe. Et je créerai un forum sur la théorie évolutionniste et les dernières découvertes anthropologiques.

Encore une fois nous décrivons l'existant Sans récupération. A chacun sa vie spirituelle s'il en est.

Edit. Je pense que l'approche "historique" est du domaine des observateurs, c'est à dire ce ceux qui observent la religion de l'extérieur, sans y être impliqués.

C'est un peu un problème pour moi que d'être en face d'une réalité meta ou supra historique et de devoir la faire "descendre" dans une agora. C'est comme si faisant cela on en gommait le sens réel.

Je comprends tres bien. Tu trouves que le spirituel est un peu désacralisé.
Il faut que tu acceptes que nous puissions entrer dans l'église et pourquoi pas, admirer cela?
C'est quand même au minimum un héritage. Et une réalité meta pour toi et d'autres.
Cela aussi est une réalité, ces différences, un existant .

...s'il suffisait d'expliquer l'éveil à l'autre pour qu'il le vive,
faire croire à tout un chacun qu'il suffit de vouloir être spirituel pour le devenir c'est une bonne manipulation.

Pour "l'éveil" je sais pas. Je crois que ça ne m'intéresse pas.

Non. Il ne s'agit pas de cela non plus. Il s'agit de découvrir et d'apprendre comment cela se passe ici et ailleurs.
Encore une fois, les croyances et pratiques personnelles des membres ne sont pas le sujet.

Alors. Il faut comprendre que création, révélation et rédemption sont des dimensions du monde, et sont donc des réalités actuelles.
Quand on pose les choses dans ces termes, on se rend compte qu'il est très difficile d'inscrire tout cela dans l'horizontalité appelée "histoire".

Encore une fois, les croyances et pratiques personnelles des membres ne sont pas le sujet.

Là encore, il ne saurait y avoir dans ce domaine de différences entre les moyens et la fin. POUR MOI, il est impossible de traîter ce sujet comme s'il s'agissait d'une opinion. Le fait même de vivre constitue une part importante de ma "pratique".
Quand on commence à percevoir la vison d'ensemble (totalement et infiniment arborescente) de cette conception, les divisions que je qualifierais sans malice de scolaires n'ont plus cours. On n'entre ou pas dans cette totale altérité dans laquelle TOUT, vie, monde, histoire, existence, cosmos changent et de forme et de fond. On ne peut parler d'une chose de manière détachée qu'à proportion qu'on ne la vit pas. Or ici, il ne s'agit ni d'analyser, ni de penser, mais d'entrer corps âme et esprit dans un être nouveau. Ce qui implique que l'approche historique n'est pas adaptée pour en rendre compte.
La vie spirituelle n'est pas d'abord une théorie livresque, c'est une relation vivante avec une réalité vivante. L'objectiver (la manipuler comme un objet) c'est d'emblée la défigurer et comme pour les éléments quantiques, l'observation et l'état d'esprit dans lequel on l'aborde, la modifie.
Si personnellement j'estime que c'est dans ce domaine plus que dans aucun autre que peut s'exprimer la génialité intellectuelle,ce n'est pas par prétention ou mégalomanie. C'est seulement parce que la pluralité des sens qu'on peut donner à chaque stique composant son énoncé sont en nombre si grands que je ne vois ausune science placée en face d'une telle profondeur. Cet énoncé est absolument et radicalement polysémique et requiert, pour être perçu tel, que l'on ait en soi une capacité particulière, comme il faut être surdoué par exemple pour ressentir telle empathie, telle jubilation devant l'expression de l'intelligence, telle capacité à cerner le fond d'un problème d'un seul coup d'œil. Il faut, d'une manière ou d'une autre, être récipiendaire d'un certain esprit pour pénétrer les tours et détours d'un Mystère infiniment plus élevé que tout ce que langage peut en dire et que tout ce que l'intelligence SEULE peut évaluer.