Prose pas élitiste
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Prose pas élitiste
OCEAN
J'ai toujours eu avec l'Ocean un rapport fusionnel et sensuel. Son immensité, ses couleurs magnifiques, ses humeurs, son odeur, cette énergie en font à mes yeux un être vivant.
Dans mon esprit l'Ocean est masculin.
Adolescente, m'adonnais mon corps nu à cet être de lumière, tantôt doux, tantôt implacable. Je sentais ses vagues comme des caresses, certaines me jetaient au sol, et j'inventais alors des histoires passionnées avec cet être aussi beau qu'impétueux.
Je me laissais bercer par sa musique, envoûtante, répétitive, perpétuelle. Je n'imaginais aucune humanité susceptible de l'égaler.
Je sentais sous mes pieds ses grondements.
De l'air qui émanait de lui, je m'enivrais.
J'allais à sa rencontre bien souvent, le dimanche était le jour de notre rendez-vous hebdomadaire.
Je me dévêtais, mes longs cheveux blonds dansant autour de moi, en mille fils d'or que le vent soulevait. Je le défiais du regard et m'approchait de lui.
Parce qu'il était indomptable et figé, je finis par lui tourner le dos, je plongeais en lui de moins en moins souvent, trop violent, trop froid, je devenais sage. Je renonçais à nos amours à l'âge ou l'adolescence se finit.
J'ai toujours eu avec l'Ocean un rapport fusionnel et sensuel. Son immensité, ses couleurs magnifiques, ses humeurs, son odeur, cette énergie en font à mes yeux un être vivant.
Dans mon esprit l'Ocean est masculin.
Adolescente, m'adonnais mon corps nu à cet être de lumière, tantôt doux, tantôt implacable. Je sentais ses vagues comme des caresses, certaines me jetaient au sol, et j'inventais alors des histoires passionnées avec cet être aussi beau qu'impétueux.
Je me laissais bercer par sa musique, envoûtante, répétitive, perpétuelle. Je n'imaginais aucune humanité susceptible de l'égaler.
Je sentais sous mes pieds ses grondements.
De l'air qui émanait de lui, je m'enivrais.
J'allais à sa rencontre bien souvent, le dimanche était le jour de notre rendez-vous hebdomadaire.
Je me dévêtais, mes longs cheveux blonds dansant autour de moi, en mille fils d'or que le vent soulevait. Je le défiais du regard et m'approchait de lui.
Parce qu'il était indomptable et figé, je finis par lui tourner le dos, je plongeais en lui de moins en moins souvent, trop violent, trop froid, je devenais sage. Je renonçais à nos amours à l'âge ou l'adolescence se finit.
Re: Prose pas élitiste
La matière
A droite, un socle, dur, gris, parsemé de points de toutes les couleurs, une réalité terrifiante, porteuse de tous les maux, faim, corps malades, morts lentes ou violentes, barbarie,. Des espaces trop grands pour moi, une nature défigurée, contrainte des routes et des bâtiments, marcher sans pouvoir se cacher, se tenir à la verticale quand ma tête est prise de vertiges, la peur de ne plus être, de n'être déjà plus. Le socle se déplace, malgré moi, malgré lui, on le déconstruit, le transforme, encore, toujours, pour les besoins, la commodité , l'argent. Je refuse, je ne veux pas, tout est sacrifié, ils ont tout tué ou presque.
Au milieu, le fil, tendu rigide, je peux tenir dessus, c'est périlleux mais amusant.
A gauche, une matière inconnue, si douce, presque insupportable pour un être humain. Les animaux y sont très heureux, eux. Me manque t il l'innocence pour que je n'ai point de mal, au contact de la matière. La matière est vivante, elke sait sourire, elke entre dans mon cœur , dans mon corps. Quelle est elle? Suis je la seule à avoir découvert la matière ? Je n'ai rien lu à son sujet. Je suis certaine que si je m'habitue à elle, je ne reviendrai jamais sur le socle. Est ce Bien ou mal? Dois je abandonner les miens?
A droite, un socle, dur, gris, parsemé de points de toutes les couleurs, une réalité terrifiante, porteuse de tous les maux, faim, corps malades, morts lentes ou violentes, barbarie,. Des espaces trop grands pour moi, une nature défigurée, contrainte des routes et des bâtiments, marcher sans pouvoir se cacher, se tenir à la verticale quand ma tête est prise de vertiges, la peur de ne plus être, de n'être déjà plus. Le socle se déplace, malgré moi, malgré lui, on le déconstruit, le transforme, encore, toujours, pour les besoins, la commodité , l'argent. Je refuse, je ne veux pas, tout est sacrifié, ils ont tout tué ou presque.
Au milieu, le fil, tendu rigide, je peux tenir dessus, c'est périlleux mais amusant.
A gauche, une matière inconnue, si douce, presque insupportable pour un être humain. Les animaux y sont très heureux, eux. Me manque t il l'innocence pour que je n'ai point de mal, au contact de la matière. La matière est vivante, elke sait sourire, elke entre dans mon cœur , dans mon corps. Quelle est elle? Suis je la seule à avoir découvert la matière ? Je n'ai rien lu à son sujet. Je suis certaine que si je m'habitue à elle, je ne reviendrai jamais sur le socle. Est ce Bien ou mal? Dois je abandonner les miens?
Re: Prose pas élitiste
L'océan
Avant de tâter de sa matière, je l'observe de la même manière que j'observe le ciel. Son immensité m'attire. Son mouvement à mes pieds et sa platitude dans le lointain me fascinent. Je perçois l'océan comme une ligne qui sépare le vide caractérise par le ciel et le plein caractérisé par la vie qui y grouille sous toutes ses formes. Cette ligne démarque aussi l'infini du fini. J'aime reposer mon œil sur cette surface où parfois s'incline le soleil. Ensuite vient le contact, froid souvent, doux parfois avec le sable qui nous enlise comme pour nous éviter l'éloignement. Ensuite je m'enfonce sans peur dans ses mâchoires qui me lapent et me broient. Adorant sauter je saute les bras en l'air, le visage humecté de sel, le corps ployé par les vagues. Parfois je suis tentée d'avancer tout droit. Je me sens franchement capable d'aller au bout...
Avant de tâter de sa matière, je l'observe de la même manière que j'observe le ciel. Son immensité m'attire. Son mouvement à mes pieds et sa platitude dans le lointain me fascinent. Je perçois l'océan comme une ligne qui sépare le vide caractérise par le ciel et le plein caractérisé par la vie qui y grouille sous toutes ses formes. Cette ligne démarque aussi l'infini du fini. J'aime reposer mon œil sur cette surface où parfois s'incline le soleil. Ensuite vient le contact, froid souvent, doux parfois avec le sable qui nous enlise comme pour nous éviter l'éloignement. Ensuite je m'enfonce sans peur dans ses mâchoires qui me lapent et me broient. Adorant sauter je saute les bras en l'air, le visage humecté de sel, le corps ployé par les vagues. Parfois je suis tentée d'avancer tout droit. Je me sens franchement capable d'aller au bout...
Izo- Bouquet de soleils
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Points : 3095
Date d'inscription : 24/02/2017
Re: Prose pas élitiste
la matière
Elle me blesse souvent. Je m'y cogne. Mon corps bleuit à son contact.
Elle me fascine car elle nous ment. Tout dedans d'elle n'est qu'agitation alors que nous la voyons inerte, voire morte.
Elle désigne notre puissance et notre maîtrise en toute chose. Nous aimons en effet abuser de nos pouvoirs enchantereques en la déformant à notre guise. Si elle nous résiste nous en sommes comme blessés. Aussi elle peut bleuir nôtre amour propre.
Elle a ses pouvoirs qui parfois nous effraient.
D'autres s'émeuvent de savoir que nous en sommes.
Elle me blesse souvent. Je m'y cogne. Mon corps bleuit à son contact.
Elle me fascine car elle nous ment. Tout dedans d'elle n'est qu'agitation alors que nous la voyons inerte, voire morte.
Elle désigne notre puissance et notre maîtrise en toute chose. Nous aimons en effet abuser de nos pouvoirs enchantereques en la déformant à notre guise. Si elle nous résiste nous en sommes comme blessés. Aussi elle peut bleuir nôtre amour propre.
Elle a ses pouvoirs qui parfois nous effraient.
D'autres s'émeuvent de savoir que nous en sommes.
Izo- Bouquet de soleils
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