Me voici chez vous

Bonsoir tout le monde,

Je me retrouve sur ce forum guidée par une bonne étoile.

Que vous dire de moi ?
Je ne vais pas vous saouler avec mes angoisses et mon mal-être chronique, toutes ces choses que vous lisez certainement tout les jours.

Disons simplement que pendant un certain temps j'ai cru moi aussi être couverte de rayures.Je ressentais en effet les particuliarités qui sont typiques aux surdoués (l'intelligence en moins).

Eh ben non...j'ai appris il y a quelques jours que finalement je m'étais fait des films, que je suis une personne dans la norme, tout en étant étrangement différente.

Si je m'obstine a m'incruster parmi vous, c'est que votre race quelque peu à part m'a toujours fort fascinée...et échanger avec vous, me donnera l'illusion d'en faire un peu partie.

Au plaisir de vous connaître.

Tu fais Bien mariba. Moi je te trouve adorable, trop modeste, ouverte, bienveillante et touchante.
Ce sont des qualités essentielles de mon point de vue.
Je te remercie d'avoir accepté mon invitation.
C'est moins qui suis honorée que tu aies accepté.

Merci Vive,

Je ne sais quoi te dire...simplement que cela me fais hyper plaisir que tu puisses me voir au-dela de la folle qui raconte n'importe quoi.

Pour moi, qui doute toujours de ma petite personne et de tout, c'est très important.

J'espère que tu seras Bien avec nous

Bienvenue ! Au plaisir de te connaître

Yo ! Bienvenue, Marieba.
Puisses-tu ne pas partir avant d'être devenue Marieho.

Une marie honnête ?

Bonjour,

Merci de m'accepter parmi vous.
Je vais essayer de ne pas pourrir le forum de mes ignorances.

Je ne participerais pas a certaines discussions, pour ne pas paraître ridicule.

Ma culture ayant été mise en mode "repos" pendant longtemp, je ne m'y risquerais pas.

Tu peux toi-même initier des discussions sur des sujets qui t'intéressent, voir même demander conseils et avis si tu en ressens le besoin.
Vraiment sois à l'aise, pas de démonstration de science savante ici, j'aurais le sentiment de réécrire une comédie de Molière.
Je pense que tout le monde a souligné ta douceur et ta gentillesse, et que chacun y est sensible.

Merci Vive,
Mais je vais sincérement écrire ce que je ressens, mon impression est que tu insistes sur ma gentillesse pour pallier a mon manque d'intelligence et de culture.

Je ne veux pas que tu le prenne mal, mais je suis franche et j'ai besoin que les autres le soient aussi.Je pense pouvoir suivre une conversation, n'étant pas totalement dénuée de culture.

Je lis vos post, mais je n'ose pas vraiment participer...toujours ce manque de confiance en moi.

Tu es adorable, mais je ne veux pas que tu me considére comme...je ne sais pas vraiment comment l'expliquer.

Mmm. Mais gentillesse et intelligence ne sont pas des qualités exclusives l'une de l'autre.
Je le souligne parce que tu me sembles particulièrement sympa. Je n'ai jamais sous entendu autre chose que "tu es particulièrement sympa."

Accepte le compliment pour ce qu'il est.
Si on me dit que je suis jolie, je n'entends pas que je suis stupide.

Tu vois ici des démonstrations d'une force intelligente? Moi non. Je vois juste des gens apaisés, heureux de partager de belles choses. La gentillesse est une des plus belles qualités humaines, l'empathie.
Ca me touche c'est tout.

Ok

J'espère oser bientôt participer a vos conversations, qui sont très intéressantes.
Et cela me fait plaisir que vous me trouviez gentille.

Moins de cervelle et plus de cœur pourrait arranger pas mal de choses.

Bienvenue.
Je ne suis pas expert en tests psychométriques, mais je trouve que votre présentation est, à mes yeux, une preuve d'intelligence.
Mais personnellement c'est la gentillesse des gens à laquelle je suis le plus sensible, et vous m'avez l'air également bien dotée...
Peace&Love

Merci à tout le monde,

Vos retours me redonne confiance en moi, et me rassure.
Très bon dimanche.

J'ai envie ce soir de parler sincérement d'être comprise.
Parfois j'aimerais vous raconter toute ma vie,un peu dans l'espoir de me vider de me sentir moins seule.Je ne le ferais pas aujourd'hui,et je doute que cela puisse vous intéresser.

Je me sens nulle,inutile...sans interêt pour les autres et pour moi même.Non je ne viens pas pleurer sur vos épaules.Je n'en puis simplement plus de ce mal être qui me ronge a petit feu.

Comment vivre lorsque l'on a pratiquement plus rien a espèrer?La vie me fait peur,la mort me fait peur,je ne suis rien.

Quand je participe a vos échanges, je me rend compte de mon absurdité.Je fais quoi parmi vous?Ma place a moi,elle est où?

Je manque d'inspiration ce soir...

Mariba, je te rassure je traverse souvent des moments comme ceux là. Autorise toi à rêver, à dépasser le conventionnel. Nul n'est indispensable de toute manière. On traverse une quantité infinitésimale de temps. On n'est rien. Autant vivre avec intensité et ca il n'y a que toi qui peux te l'autoriser

Marieba la place est la problématique de beaucoup. Nous sommes tous une pièce d'un puzzle complexe qui de surcroît se décompose et se recompose sitôt qu'on pense avoir trouvé le sacro saint emplacement. La place est un mirage. Aussi ce n'est pas l'endroit qu'il faut quêter mais soi. Nous sommes exactement la matière à travailler. En premier lieu se considérer soi même sous un œil sans noirceur et rancoeur. Il s'agit de cheminer vers soi à petits pas pour se côtoyer et s'apprécier. Ainsi sommes nous à même de nous proposer au monde alentour, le visage lumineux de l'intérieur. Ce ne sont pas des propos en l'air qui cherchent le beau pour le beau, mais bien un mode de vie que je t'invite à suivre. Une hygiène de vie en effet à appliquer pour notre intérêt personnel qui chasse les idées sempiternellement sombres que l'on se fabrique pour s'effacer et mourir aux yeux des autres et des nôtres prématurément.

Oui,je sais bien que nul n'est indispensable.Et rêver...c'est la seule chose que je fait.Lorsque je revient dans ma réalité, je reviens aussi dans la médiocrité de ma vie.Le contraste est si évident que ça me blesse encore plus.

La moralité est que rêver me fais plus de mal que de bien.

Personne dans mon entourage ne peut répondre à mes questions,ni me rassurer comme je le voudrait.

La médiocrité de ta vie, qu'est ce la donc?
Que souhaiterais tu?

Izzo,
J'ai très bien saisis ton message,je voudrais du fond de mon coeur le mettre en pratique.Mais je n'y arrive sincérement pas.

La médiocrité de ma vie? Ce que je désire?
Il n'y a peut-être qu'ici,a vous qui ne me connaissez pas que je pourrais tout raconter,même ce dont personne n'est au courant.

Je le ferait bientôt.Si vous êtes prêts à me lire.

Ben quand tu en auras l'envie surtout

Je lirai Marieba, sois en sûre.

Pour tout vous raconter, je vais procéder par étapes,sinon cela sera trop long, et je crains que vous n'ayez la patience de tout lire.

Mon enfance :
Nous habitions une maison à la campagne, lorsque je suis née, mon frère avait 15 ans et mes soeurs réspectivement 12 et 9 ans.
Nous vivions très modestement, mon père récupérait des vieilles ferrailles avec son camion.
Mon père à quitté l'école a 14 ans,c'était pourtant un homme a l'intelligence trés vive.Il avait un don naturel pour la musique,il jouait de l'accordéon et du piano sans jamais avoir apris un seule note.
Ma mère la plus adorable des femmes,elle aurait tout donné pour ses enfants.Aujourd'hui, elle est très proche de mon fils,nous habitons avec elle.
Mon père était un homme assez caractériel avec un penchant pour la boisson,il n'était pas violent...non...il n'a jamais levé la main sur personne.Mais il y avait quelque chose en lui qui inspirait le respect.Mon père était extrêmement beau,il ressemblait a un jeune premier Américain des années 50.
J'ai moi, de bons souvenirs de lui,j'étais la petite...sa chouchoute.Il était très dur envers mon frère,mon frère était très brillant,il excellait dans sa scolarité sans efforts.Malheureusement pour lui,pas questions de faire d'études,il a arrêté l'école à 15 ans pour travailler avec notre père.Il devair gagner sa vie et reverser son salaire au chef de famille.
Mon père avait des bizarreries que je retrouve chez moi,chez mon frère et mon fils.Une sensibilité des sens .
A la maison,avec mes frères,mes soeurs et leurs amis,c'était Woodstock...ils vivaient comme les hippies des années 60,avec jimmy Hendrix,Janis Joplin et les Roling Stones en bruit de fond.
A ce propos, je devais avoir 3 ou 4 ans...il y avait une affiche géante de Jimmy Hendrix avec un os qui lui traversait le crâne,sur un mur de leur appartement,à chaque fois que je passais devant cette affiche, j'étais littéralement terrorisée.
Malgrès cet environnement quelque peu marginal,j'étais heureuse au sein de ma famille.
J'ai pourtant des souvenirs durs qui me reviennent parfois par flashs.
Je dois avoir entre 3 et 5 ans, je vois mon père couché par terre en train de convulser et de s'étrangler avec sa langue.Je me souviens que c'est le meilleur ami de mon frère,qui habitait l'appart du bas qui est venu porter secours.
Jusqu'il a peu je n'ai rien dit de cet incident,il y a environ 2 mois je l'ai relaté a ma mère, qui m'a avoué que mon père faisait de graves crises d'épilépsie.
J'étais une gamine solitaire qui n'avais pas d'amis,mon meilleur copain était mon chien,je nous inventais des aventures dont nous étions les héros.
Je pense avec le recul que les autres familles nous trouvais étranges et infréquentables.
J'ai tout de suite détesté l'école, cela ne m'intéressais pas, je passais mon temp à gambader dans la nature avec mon chien.
J'ai bientôt 6 ans,et ma vie insouciante va prochainement prendre fin.

Voilà, c'est fini pour aujourd'hui,je ne sais dans quel but j'écris tout cela,mais je vous remerçie de le lire.

J'ai lu mariba.

Plongée dans tes souvenirs.

J'attends ta suite.

J'ai eu très tôt conscience de la mort.Je devais avoir entre 4 et 5 ans quand j'y ai pensé pour la première fois.Je me souviens...j'étais dans le salon en train de manger,et m'est venue l'idée en tête que la mort était une sorte de néant,comme quand on dort et qu'on ne rêve pas.A cette idée j'ai eu une sorte de boule d'angoisse dans la gorge.
Un peu avant mes 6 ans,j'étais à l'école, ce jour là nous avions eu les vaccins.A la sortie, ma soeur et une de ces amies m'attendait...ce qui m'a laissée perplexe car j'étais débrouillarde et indépendante, j'avais l'habitude de faire seule les dix minutes qui séparaient l'école et la maison.
Ma soeur pleurait, quand je lui ai demandé ce qui se passait son amie m'a répondu qu'elle avait mal au ventre.
Arrivées a la maison, j'ai appris la nouvelle...notre père venait de se tuer dans un accident.Ma réaction...j'ai demandé la permission d'aller dehors, je me suis assise sur la balançoire suspendue à un arbre, et j'ai commençé à parler a mon chien,je me souviens lui avoir dit "voilà c'est fini, on ne le reverra plus jamais".
Ce jour là, mon père accompagné de ma soeur la plus âgée, était parti travailler avec son camion.Ils se sont arrêtés, le camion était en pente,mon père et ma soeur en était sortis.Mais le camion s'est mit à rouler en bas de la pente, mon père a essayé de monter à l'intérieur afin de le contrôler, malheureusement il a glissé sous les roues du véhicule en marche et il est mort écrasé.
Je vous passe certains détails, mais ma soeur qui avait 18 ans a assisté à tout ça.
Encore aujourd'hui, elle ne peut pas passer une nuit paisible...des cauchemars atroces ou elle hurle, j'ai souvent été présente...je vous assure que c'est affreux.Mon père avait 42 ans.

Après ce drame, ma mère a décidé de déménager dans une ville ou vivaient ses parents et mon frère.
Mon frère était maintenant l'homme de la famille, il avait 20 ans était indépendant financièrement depuis longtemp, lui et sa femme attendaient leur premier enfant.
A commençé une vie de galère pour ma mère veuve a 39 ans avec 3 filles à charge.Souvent j'étais confiée a mes soeurs ou a ma grand mère tandit qu'elle faisait une centaine de kilomètres par jour pour aller bosser.
Ma soeur la plus jeune sombrait lentement dans la marginalité et la toxicomanie.

Mon histoire n'en ai qu'a son début, je ne veux pas faire pleurer dans les chaumières car je me doute que certains d'entre vous ont connus des drames.Si vous voulez que je m'arrête, soyez sincères...je comprendrais.

tu peux te poser ici Mariba, c'est chez toi,des lecteurs bienveillants.
Je te lirai comme je viens de le faire

Ou pousse les plus belles fleurs de nénuphars?

Dans des beaux bassins en plein soleil, non pas dans la fange.