Gustave Roud
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Gustave Roud
"A l’instant même où cesse la pluie, un chant de fauvette commence, liquide et pure comme elle, goutte à goutte au cœur des feuilles. La toison des prairies jusqu’à l’horizon scintille et fume sous un rai de soleil blanc. Louange de l’eau, louange de la lumière : pas une fleur ne garde le silence. Et que nous est-il demandé sinon de PARTICIPER, immobile, tête levée et lèvres closes ? L’abandon, le don, cela seul. Et la faux n’est pas loin, ces fleurs le savent. "
Je ne suis pas un vendeur d'ouvrages et je n'ai jamais fait de compte rendu littéraire.
Cependant j'ai envie d'attirer l'attention sur un auteur suisse qui m'a beaucoup apporté et qui a énormément apporté à Philippe Jaccottet.
Il s'agit de Gustave Roud, un homme qui a beaucoup voyagé à pied autour de chez lui: "Petit traité de la marche en plaine".
"Le poète
Plus qu’une célébration du Jorat, d’une région du Canton de Vaud ou d’un mode rural en perdition, les descriptions de Roud convoquent le cycle d’une redécouverte de la plénitude dans l’environnement le plus proche. Incarnant d’abord la solitude et l’étrangeté au monde, la figure du poète progresse vers une participation au réel, que celle-ci passe par l’intermédiaire du paysage (Air de la solitude), du lien amical, voire érotique, au paysan (Essai pour un paradis) ou encore par la possibilité de retrouver un contact avec les morts (Requiem). Faisant sienne une injonction de Novalis – « Le paradis est dispersé sur toute la terre… Il faut réunir ses traits épars » –, Gustave Roud déploie la recherche d’un rapport sacré dans l’ici et maintenant, qu’il nomme le « paradis humain ». S’éloignant d’un registre idyllique traditionnel de la poésie en Suisse au XIXe siècle, cet auteur accentue la tension face à la plénitude, car « une vitre infrangible et pure » sépare tragiquement l’homme de l’espace accordé qu’il entrevoit. Outre cette « quête » constamment réitérée et le souffle ample de ses proses, un trait marquant de sa démarche consiste également à s’être éloigné d’une célébration des paysages alpestres ou lacustres, forcément sublimes depuis le romantisme, pour favoriser les paysages ruraux de la plaine (Petit traité de la marche en plaine, 1932). Le Haut-Jorat devient ainsi un lieu poétique non seulement pour chercher une ouverture dans l’environnement immédiat, mais aussi pour affirmer une nouvelle esthétique, notamment face à la prédominance littéraire de Ramuz en Suisse romande."
"Orientations de lecture
Un volume en « Poésie »/Gallimard offre la meilleure entrée dans l’œuvre poétique de maturité. Il rassemble Air de la solitude, Pour un Moissonneur, Requiem. Il est également possible de consulter l’ouvrage de poche dans la collection « Poche suisse » chez L’Âge d’Homme qui regroupe des textes de jeunesse : Essai pour un paradis, Petit Traité de la marche en plaine.
Gustave Roud, Air de la solitude, Gallimard, « Poésie », 2002."
Je ne suis pas un vendeur d'ouvrages et je n'ai jamais fait de compte rendu littéraire.
Cependant j'ai envie d'attirer l'attention sur un auteur suisse qui m'a beaucoup apporté et qui a énormément apporté à Philippe Jaccottet.
Il s'agit de Gustave Roud, un homme qui a beaucoup voyagé à pied autour de chez lui: "Petit traité de la marche en plaine".
"Le poète
Plus qu’une célébration du Jorat, d’une région du Canton de Vaud ou d’un mode rural en perdition, les descriptions de Roud convoquent le cycle d’une redécouverte de la plénitude dans l’environnement le plus proche. Incarnant d’abord la solitude et l’étrangeté au monde, la figure du poète progresse vers une participation au réel, que celle-ci passe par l’intermédiaire du paysage (Air de la solitude), du lien amical, voire érotique, au paysan (Essai pour un paradis) ou encore par la possibilité de retrouver un contact avec les morts (Requiem). Faisant sienne une injonction de Novalis – « Le paradis est dispersé sur toute la terre… Il faut réunir ses traits épars » –, Gustave Roud déploie la recherche d’un rapport sacré dans l’ici et maintenant, qu’il nomme le « paradis humain ». S’éloignant d’un registre idyllique traditionnel de la poésie en Suisse au XIXe siècle, cet auteur accentue la tension face à la plénitude, car « une vitre infrangible et pure » sépare tragiquement l’homme de l’espace accordé qu’il entrevoit. Outre cette « quête » constamment réitérée et le souffle ample de ses proses, un trait marquant de sa démarche consiste également à s’être éloigné d’une célébration des paysages alpestres ou lacustres, forcément sublimes depuis le romantisme, pour favoriser les paysages ruraux de la plaine (Petit traité de la marche en plaine, 1932). Le Haut-Jorat devient ainsi un lieu poétique non seulement pour chercher une ouverture dans l’environnement immédiat, mais aussi pour affirmer une nouvelle esthétique, notamment face à la prédominance littéraire de Ramuz en Suisse romande."
"Orientations de lecture
Un volume en « Poésie »/Gallimard offre la meilleure entrée dans l’œuvre poétique de maturité. Il rassemble Air de la solitude, Pour un Moissonneur, Requiem. Il est également possible de consulter l’ouvrage de poche dans la collection « Poche suisse » chez L’Âge d’Homme qui regroupe des textes de jeunesse : Essai pour un paradis, Petit Traité de la marche en plaine.
Gustave Roud, Air de la solitude, Gallimard, « Poésie », 2002."
Cyclopède- Bouquet de soleils
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