Arrivez-vous à vous approprier vos réussites?

Bon je raccourcis pour expliquer mes doutes permanents sur mon parcours : la chance, ou la fumisterie, ou encore dire que je ne suis rien, ou si peu, justifier cette assertion en permanence en focalisant sur des personnes réellement hors normes.
Ce serait une sorte de flagellation de l'ego, du masochisme donc.
A quoi puis je attribuer cette tendance et cette forme de pensee ? La douance? Mon enfance? L'abandon de mon père ? Le perfectionnisme ?
Lorsque qu'on me complimente, je me dis que la personne n'est pas lucide, qu'elle finira bien par voir que je suis pas plus intéressante ni utile qu'une paire de baskets.
Je n'en souffre pas, puisque que c'est ma Vérité.

http://paulineroseclance.com/pdf/IPTestandscoring.pdf

Oh mon post demeure Sans reponse. Personne ?

Vive a écrit:A quoi puis je attribuer cette tendance et cette forme de pensée ? La douance? Mon enfance? L'abandon de mon père ? Le perfectionnisme ?

Et si c'était un peu de tout ?
J'ai l'impression en te lisant que tu te dévalorises beaucoup alors que manifestement tu possèdes de nombreuses cordes à ton arc. Cela sous-entendrait donc un manque d'estime de toi que tu entretiens avec ta "flagellation de l'ego".
Te considères-tu comme déprimée, dépressive, mélancolique ?

Oui, parfois déprimée. Mais c'est souvent lié a un manque de sommeil, ou hum une période dans le mois.
Sinon je suis d'un tempérament très gai et passionné. Je me nourris de tout, de la nature, de la beauté qu'offre le monde . Je sens ca de facon tres intense aussi.
Pour l'idée de ne pas vouloir gêner c'est une seconde nature, modestie ou trouble de l'estime de soi, je ne sais pas trop.

Moi je pense que nous ne nous approprions que les réussites qui nous ont demandé un effort réel, violent et/ou prolongé, un véritable travail, un investissement qui consiste à impliquer une partie profonde de nous-même, une mobilisation remarquable et exceptionnelle (d'un point de vue subjectif évidemment) de notre volonté et de ce que nos facultés mentales nous offrent comme "aptitudes naturelles".

Lorsque la réussite nous est facile, ce n'est pas nous qui réussissons, mais nos facilités.

A partir de quand considérer qu'on travaille ?
Lire ses cours à peu près régulièrement ? Quand on se sent agacé par ce qu'il y a à faire et qu'on surmonte cela de sorte que l'effort à fournir s'apparente à une forme de douleur?

Ne s'agit il pas de conditionnement : effort/récompense méritée?
Le mérite s'inscrit selon moi dans la morale, peut etre meme dans une culture judéo-chrétienne chretienne.
Je ne développe pas plus.
Je peux s'il le faut.

La règle objective est le sentiment. C'est un sentiment que nous ressentons. Quand il se présente, nous savons que c'est de lui qu'il s'agit. Ce serait sortir de notre zone de confort intellectuelle, fournir un effort intellectuel pour faire un pas au-delà de la frontière.

Cela peut prendre des formes diverses et variées. Le fait de faire ce qui nous déplaît en est une. Le fait de rassembler la puissance de notre caractère rêveur et éparpillé dans notre environnement mental pour la focaliser vers un obstacle précis, qui nous dérange et que nous voulons pulvériser en le transcendant, quand bien même nous aurions pu tout à fait le contourner, en est une autre.

Que sais-je encore ? Je n'ai pas la liste. Et ça me fatigue de la chercher -.- ZzZzZz

Je parlais plutôt de la notion de mérite , notion sociologique et culturelle, le courage et la volonté, la liberté d'avoir ce choix, lutter contre les déterminations extérieures pour s'approprier le résultat d'une action.
Cet aspect la des choses me semble à creuser.

Comme je fais la tête on me complimente rarement' et quand je réussis quelque chose je fais des petits bonds et frappe mes mains comme une gosse de cinq ans. Mon contentement est bref. Sinon, j'attribue souvent mes succès à la chance au bon vent favorable ou pire je trouve normal de réussir (au boulot je suis payé l'air de rien pour réussir mes missions).
C'est donc assez ambivalent, car je ressens un grand besoin d'être rassurée (c'est bon la ce que je fais ?) tout en rejetant le compliment aussi me trouve t on extrêmement modeste.
En fait je veux qu'on arrose mon petit jardin mais pas à grands sauts qui me mettent tres mal à l'aise. Pourquoi ? Pas de réponses tangibles décelées à ce jour.

Je connaissais pas le syndrome de l'imposteur, je vais regarder ça de près !

C'est assez paradoxal chez moi aussi je cherche toujours l'approbation des autres etc...
Je me retrouve bien dans la phrase des "boucle rétroactive" expliquée ici:
http://www.zebras-crossing.org/doku.php?id=articles:estime_de_soi

Clairement j'ai une estime de moi vraiment instable. Souvent la "coloration" (humeur...) de la journée (ou des 10 dernières minutes) me fait me voir en très bien ou en très mal... J'essaie juste d'apporter de la modération tout le temps (sinon j'aurai déjà fait/dit des conneries bien plus grosses que moi!)

Je cherche les compliments et la reconnaissance, et dès qu'on m'en donne, je ne comprend pas, je réfute, ou je feint de ne pas comprendre. Comme si c'était trop... intense et si rare d'en recevoir que ça me touchait trop profondément et que je ne saurai "encaisser", presque par peur de fondre en larme sur ma chaise.

C'est étrange, oui. Ennuyeux aussi, car j'ai largement tendance à me dévaloriser, vis à vis des autres, et de moi-même.

A priori comme ça, je dirai qu'il n'y a pas de rapport avec l'abandon d'un père, puisque moi j'ai bien eu le mien (et il me tape tjs sur le système )

Le truc de ne pas vouloir gêner, c'est maladif chez moi... et permanent
Je crois que je loupe un tas de rencontre simplement parce que je suis persuadé de pas être à ma place pour prendre la parole, donner mon avis ...

J'ai cru pendant un temps que ça venait de mes 2 grandes sœurs qui pendant mon enfance ont cassé mon égo (pour pas dire...)

C'est amusant d'extraire la notion de mérite de ce processus. je crois que ce mérite qu'on recherche n'est ni plus ni moins qu'une façon d'exister, d'avoir une place, d'être au monde, de chercher qui l'on est dans le regard des autres. Parce qu'on le cherche trop dans le regard des autres au lieu d'être qui l'on est, tout simple (merci la méditation).

Peut être que c'est l'influence judéo-chré, peut être qu'il y a aussi là un processus naturel: on m'a dit un jour que la reconnaissance est l'un des sentiments les plus fort pour le cœur. Peut être qu’instinctivement on cherche cette intensité ?

Au fond, quoi de plus épanouissant (vis à vis des autres) que d'être vu et reconnu comme on est? Quand quelqu’un nous fait "le cadeau de notre identité" ?

Ne pas être à sa place, attendre des autres, se sentir exister à leurs yeux : boucles infernales qui nous enferment dans des attitudes et comportements qu'on ne voudrait pas nôtres. Un moment donné il s'agit de s'affirmer c'est à dire de se prendre pour se placer parmi les autres. Décision pas simple et encore moins facile à concrétiser. C'est faire fi des ondes obviees qu'on croit recevoir des autres ou qu'on craint recevoir. C'est cesser de donner à tout jugement la prédominance qu'on lui prête pour se regarder soi et en même temps voir autrui, dans le but de s'octroyer la chance d'être, au mieux ensemble.

Le fait de ne pas s'approprier ses réussites est tellement un truc qui se passe de moi à moi.
Dans les rapports aux autres je me montre telle que je suis, de facon brute, sans chercher à améliorer, à transformer. Plaire ou pas, je crois qu'au fond je m'en fiche, je n'ai plus grand chose à me prouver de ce point de vue la.
Par contre, j'ai un imaginaire puissant, des idéaux profondément ancrés, des envies de perfection et d'absolu. Un moteur pour évoluer, trouver une quête, du sens, ne jamais me sentir aboutie, me nourrir d'idées d'etres d'exception, voir le plus haut, et le plus beau possible, suivre un fil rouge qui m'amenerait au firmament. Finalement désirer toujours, est la ma clef du bonheur. J'aime découvrir des angles, des points de vue intelligents, j'aime les autres, ardemment .
Se sentir chercheuse, chercher avidement toujours, implique aussi l'idée qu'on peut toujours faire mieux. En ce moment c'est mon corps que je pousse dans ses retranchements, je veux le sentir, qu'il me donne, plus. Autrefois mes exams, et demain j'en sais rien.

Goûter  la joie d'être humain
ce genre humain
savoir que ce que l'on est
est un don précieux
précieux et exigeant
et toujours savoir être humble
car de l'ensemble être la partie
comme chaque parties
qui font le monde.

Croire qu'il y a une question
qui se cherche une réponse

Être soi n'est pas une réussite
C'est trouver sa vérité
vérité relative
belle dans l'ensemble.

Ce qui nous importe, le lien...
alors une petite réussite, sitôt accomplie
et déjà appartenant au passé
Cela est sans importance

oui être dans le tout
car ne s'attacher à rien.

Ah..."le cadeau de notre identité"
Chercher à l'extérieur ce qui existe à l'intérieur
l'impossible est une vision relative
Oublier le temps et l'espace
Faire le lien
Voir alors la beauté du monde
Faire le lien
alors de fragmenté il devient uni
indicible beauté
indicible unité
enfin approchée.

Etre joie, voila la réussite vraie
Au mieux la partager

Devenir joie, le comble du succès
Et se répandre, elle avec nous
Elle en nous mêlée
Elle en je croisée
Au cœur d'une danse Papillonnante

Pas de dieu
Pas de lois
Pas de dogmes
Juste elle et moi
Moi et vous autres
Elle en vous transformée
Moi en vous transformée
Vous en elle métamorphosés

Roulez roulez !