.-Hypnose-.

Ça dérange, ça bouscule
Des espaces comme des virgules
C’est étrange ces formules
Ça se passe comme ça bascule
D’un côté ou d’un autre
Pile ou face, faites le vôtre
Faites vos jeux ou bien quoi ?
Pariez-vous, et pourquoi ?

Ça s’arrange, ça gesticule
De l’espace vient ce qui brûle
Des mélanges de particules
Qui se tassent, partent et hurlent
D’un côté où d’un autre
Mille surfaces, sur la votre
Faites un vœux - l’étoile passa
Tenez-vous à celui là

Et qu’il dérange
Étrange
L’espace,
Se fasse

Je dis, je suis
Jadis assis
Mes yeux aussi
Reposaient comme ceci
Reposaient comme gît
Comme le ciel est gris
Et le vent timide
Qui n'ose que je dise
Comme tout ça est livide
Et les mots s'épuisent
En images dans le vide
Est tombées - splendide
Des phrases qui dribblent
Sur mon corps - horrible
Sort que je suis
De sorte que j'ai dis...

Nous qui dort
Dehors
Nous qui vous
Sous
Toi qui je
Rage
Moi qui t’es
Vrai

Dehors,
Vous qui mords

Vous m’êtes apparu ma chère
Trois fois suspendu
Trois fils de nues
Lustres de l’éther

Seigneur !
Que n’ai-je pas regardé là
Malheur,
Son souvenir déjà là
Signe mon destin
Désormais dans ses mains
Se trouvent les plumes de géants
J’ignore comment
J’ignore le temps
Attends !

N’avez-vous pas un moment
Je pourrais bien surprendre
D’infiniment
Je pourrais bien vous suspendre

Dans le jardin des rois qui se firent pour toi
Sur les monts sacrés où vola Prométhée
La torche des dieux
Ici sont tes yeux
Scintillant
Ô moment
Où j’eusse mon regard coi
Sur le spectacle que voilà

Ne voulez-vous donc pas rester
Me voyez-vous impatient
De prendre le temps
Êtes-vous donc pressé

Seigneur !
Que n’ai-je pas regardé là
Ailleurs
S’en vont ses pas
De ma main sur ma bouche
Du cri que j’accouche
J’allongerai sur des pages
Ma chère, mon sabotage
À votre fatalité
Étranglée

Le déserteur



J’avance dangereusement
Dans quelques marécages qui me sépare de la bas
Pas clapotant
J’avance par ces eaux là

De quelques décennies, mon corps affaibli
Ayez pitié je suis maudit
M’ensangle la vase tortueuse
M’étranglent les lianes aquatiles
Dans cette fagne le vigile
Assassine les âmes déserteuses
Des forteresses viennent les cris
D’effrois de stupeurs de qui je fuis

Ayez pitié, je suis damné
Prisonnier de ces marais, teinte corbeaux
Qui cherche la promesse sacré
Des champs de blé, chants d’oiseaux
Échappé de ces murs de ciment
Où les rois fous, des déments
Bercent entre leurs bras
Heureux père que voilà
Fantasque enfant de leur désir
Qu’ils feront anoblir
Au peuple dément
Ses tourments

Terrifié du gardien peu gracile
Qui pourrait bien me trouver las
Que je me laisse fragile
M’inonder dans ce glas
Ayez pitié de mon enfant
Qu’ils ont voulu meurtrir
Le peuple dément
Veut un martyr