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La malbouffe en France

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Message par Bumblebeep Lun 21 Aoû 2017 - 14:08

Je me trompe peut-être mais je vois pas mal de violence dans ce fil.

Cyclopède, de quelles sortes de personnes parles-tu exactement quand tu évoques "Ceux qui ne sont que des avatars du système imbécile dans lequel nous sommes" ?

Vive, il vaut mieux ne pas juger la moralité des gens à ce qu'ils mangent... Le fait de remplir le frigo de "produits agro-alimentaires premiers prix" a souvent plus à voir avec la pauvreté qu'avec les capacités de raisonnement des gens. Et si ce n'est pas la pauvreté, c'est le manque de temps, le manque d'accès aux produits frais / bios, la manque d'information, etc. Ou le handicap. J'ai connu une camarade d'université dyspraxique, elle ne pouvait pas cuisiner parce que tout lui tombait littéralement des mains, et pourtant elle vivait seule, que voulais-tu qu'elle fasse ?

Je suis tombé-e dans le panneau du prosélytisme végétarien et du mépris envers les "carnistes"... plus jamais. Si on ne veut pas causer de souffrance, comme tu le dis, il faut commencer par admettre qu'on ne connaît pas aussi bien qu'on le croit la vie des autres.

"mais eux ne sont que les suiveurs d'un système capitaliste qui décide pour eux." Ben justement, si ce système décide pour eux, c'est que ces personnes n'ont guère de choix. Faut surtout pas confondre les victimes du capitalisme (e.g. les "petites gens"), même si elles semblent se complaire dans le système, avec ceux qui le perpétuent. Attention au mépris de classe !

Au final le pire pour un-e surdoué-e c'est peut-être de s'enfermer dans sa tour d'ivoire. Au lieu de se demander sans cesse "pourquoi suis-je différent-e des autres ?", se demander comment on l'est (et je ne peux trop souligner l'importance des sciences sociales pour y répondre), mais aussi ce qu'on a en commun avec les autres !!*, et comment faire pour vivre plus en harmonie avec les gens.

*créer un poste sur ce sujet ? Intitulé "en quoi êtes-vous quelqu'un de tout-à-fait ordinaire" Very Happy ou quelque chose.
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Message par Vive Lun 21 Aoû 2017 - 18:50

J
Code:


Vive, il vaut mieux ne pas juger la moralité des gens à ce qu'ils mangent... Le fait de remplir le frigo de "produits agro-alimentaires premiers prix" a souvent plus à voir avec la pauvreté qu'avec les capacités de raisonnement des gens. Et si ce n'est pas la pauvreté, c'est le manque de temps, le manque d'accès aux produits frais / bios, la manque d'information, etc. Ou le handicap. J'ai connu une camarade d'université dyspraxique, elle ne pouvait pas cuisiner parce que tout lui tombait littéralement des mains, et pourtant elle vivait seule, que voulais-tu qu'elle fasse ?

On est d'accord, il y a des cas particuliers. La commodité ( voir l'absolue nécessité )que tu évoques rend le comportement *filer à Lidl * des plus compréhensibles. Qu'en dire d'autre? Rien, évidemment .

Je pensais réellement au fléau malbouffe ( maladie multifactorielle du reste : revenus, comportement appris, palliatif à l'anxiété lié à la précarité , palliatif au vide par manque d'accès à d'autres "mondes" : culture, vacances, clubs sportifs.

Dans un tel contexte  :  il est difficile de supprimer le coca et là chips / apéro du soir ou du week-end .

   
L'obésité progresse en France, surtout chez les pauvres. Pour que bien manger ne soit plus l'apanage des riches, il faut faire peser l'éducation dans la balance

C'est une école primaire comme tant d'autres, située dans une ZEP de Saint-Denis, aux portes de Paris, avec une infirmière scolaire motivée qui suit les enfants, l'évolution de leur vision, leur taille, leur poids. En 2007, elle note ce chiffre : 19 % des élèves de CM2 sont obèses. Un an plus tard, ils sont 27%. Deux ans plus tard, 32 %.

Ces « données alarmantes », Samira Guedichi-Beaudouin, chargée du contrat local de santé à la mairie, les a découvertes en dressant un état des lieux sur la nutrition à Saint-Denis.
« Nous ne connaissons pas l'évolution de l'obésité infantile, faute d'étude épidémiologique sur la ville. Nous avons juste un "ressenti", que les professionnels de santé ont confirmé pendant cette enquête. Mais cette alerte a servi de déclic. »

Bien supérieurs à la moyenne nationale, les chiffres du quartier Floréal-Saussaie-Courtille n'ont pas surpris Samira Guedichi-Beaudouin. La jeune femme connaît les résultats de l'étude ObEpi (enquête épidémiologique nationale sur le surpoids et l'obésité) : l'obésité progresse (plus 5 points entre 2000 et 2012, sept millions d'adultes concernés) et touche deux fois plus les ouvriers que les cadres supérieurs.
Chez les enfants, l'écart est sidérant : 0,6 % des enfants de cadres en souffraient en 2005, contre 6,1 % des enfants d'ouvriers (1). « Sans compter la vitesse à laquelle l'épidémie avance, à l'instar du diabète de type 2, affirme Samira Guedichi-Beaudouin.

Dans certains cas, il s'agit de survie. Quand on explique, dans une école, ce qu'est un petit déjeuner équilibré, et qu'on s'aperçoit que des gamins se jettent sur la nourriture parce qu'ils ont faim, que fait-on ? »

Explosion de la malbouffe et de la précarité

L'Unesco vient d'inscrire le repas gastronomique des Français au patrimoine culturel immatériel de l'humanité, mais à Saint-Denis, l'obésité raconte une autre histoire : celle de l'explosion de la malbouffe parallèlement à celle de la précarité et des inégalités.

Celle des revenus qui stagnent ou baissent, et des prix alimentaires qui montent en flèche : plus 30 % depuis 2000 (2) ! Au classement des taux de pauvreté des cent plus grandes communes de France, Saint-Denis occupe la septième place, avec 34 % de pauvreté (les taux vont de 45 % à Roubaix à 7 % à Versailles, Rueil-Malmaison ou Neuilly-sur-Seine) (3).

Bien manger est-il désormais réservé aux riches, en France ? En théorie, non : « Adopter une alimentation plus équilibrée, moins riche en mauvaises graisses et en sucres, permet en fait des économies considérables, répond l'agronome Marc Dufumier, qui publie l'éclairant 50 Idées reçues sur l'agriculture et l'alimentation.

Les produits carnés figurent en tête des dépenses alimentaires des Français.

Pourtant, diminuer les excès de viande permet de composer des menus sains, voire bio, à budget constant. »
Le message a du mal à passer auprès des plus précaires. La pauvreté, ce sont bien sûr les faibles niveaux de revenus, sachant qu'à moins de 3,50 euros par jour et par adulte il devient impossible de manger équilibré..

Mais ce n'est pas qu'une réalité comptable : elle renvoie aussi au stress, à l'environnement émotionnel, au niveau de diplôme, à la possibilité de s'informer… qui font précisément, en matière d'alimentation, la différence.

D'où une situation complexe, dont témoigne une enquête sur le lien entre obésité et fréquentation des grandes surfaces : plus on descend dans l'échelle des revenus, plus on se nourrit mal et plus le surpoids augmente, sauf pour les femmes de niveau universitaire, qui peuvent fréquenter du superdiscount en se nourrissant correctement.
Consommer bio dépend plus du niveau d’études que des revenus
C'est aussi le « scoop » de la récente enquête NutriNet-Santé des équipes de l'Inserm : la consommation de bio dépend plus du niveau d'études que des revenus. Les plus modestes, quand ils sont éduqués, s'informent de mieux en mieux via les nombreux magazines de santé et choisissent le « bien manger ».

Changer de comportement est plus facile « pour les gens qui ont le contrôle de leur vie et se trouvent dans un bon état émotionnel », voilà pourquoi « l'allègement du fardeau de l'inégalité pourrait largement contribuer à surmonter l'épidémie d'obésité », avancent les épidémiologistes britanniques Richard Wilkinson et Kate Pickett dans Pourquoi l'égalité est meilleure pour tous, réquisitoire percutant contre les effets corrosifs des inégalités, y compris sur la santé.
Que faire alors quand ces inégalités galopent ? A Saint-Denis, Samira Guedichi-Beaudouin développe des outils d'éducation accessibles, une trentaine d'ateliers cuisine, avec les moyens du bord – un poste et demi de diététiciennes pour une ville de cent dix mille habitants ! « Nous en avons besoin plus qu'ailleurs, car le message "mangez cinq fruits et légumes par jour" touche surtout le public favorisé, ce qui contribue à creuser encore les inégalités de santé. Mais aussi parce que la santé scolaire se réduit comme peau de chagrin alors qu'elle constitue souvent le seul suivi médical pour les enfants après 6 ans, et que les consultations diététiques ne sont pas remboursées, un frein de plus pour les pauvres… »

A Saint-Denis plus qu'ailleurs, il faut expliquer – sans culpabiliser – qu'éliminer sodas et barres chocolatées permet de mieux se nourrir, à moindres frais. Derrière la nourriture s'emmêlent les fils d'un écheveau complexe : la sédentarité, la dépression, les horaires décalés des mères célibataires et les enfants laissés à eux-mêmes, sans oublier l'impact de la pub ou encore la charge « affective » de la nourriture – « quand on n'a pas d'argent pour offrir une PlayStation ou des vacances aux enfants, supprimer les chips est vécu comme une frustration en plus ». Mais dès qu'il y a prise de conscience du lien entre assiette et santé, « beaucoup de choses se débloquent, poursuit Samira Guedichi-Beaudouin.

C'est un réapprentissage au cours duquel les familles renouent avec leur culture traditionnelle et revalorisent une éducation à l'économie, à la sobriété. »

Résistances et changements de comportements
Le travail effectué à Saint-Denis est un exemple parmi d'autres. Multiplication des Amap (4) et des « paniers », même dans la mégapole parisienne, où chaque terre agricole sauvée est une victoire contre les promoteurs immobiliers ; cantines scolaires bio, dans des villes petites (Mouans-Sartoux) et moyennes (Auxerre) ; menus végétariens, dans les écoles de la communauté d'agglomération de la Plaine centrale, dans le 94 ; sans oublier la constante augmentation de la consommation bio : les résistances existent et les comportements changent bien, malgré la crise… et « bien que les pouvoirs publics ne l'aient pas assez anticipée en permettant le développement d'une filière bio suffisante et donc meilleur marché, comme en Italie », dit Marc Dufumier.

Ces révolutions des assiettes sont autant de façons, discrètes mais réelles, de reprendre du pouvoir face à ce qu'Alain Lipietz nomme « un système productif alimentaire mortifère, qui manipule les habitudes des consommateurs au détriment de leur santé ».
Et que les travaux remarquables de « lanceurs d'alerte », tels l'agronome Marc Dufumier, le toxicologue André Cicolella ou encore les épidémiologistes Richard Wilkinson et Kate Pickett, contribuent à éclairer, malgré le désert de données statistiques.

« Les études restent trop inféodées aux agro-industries, déplore Marc Dufumier. Il y a sur le versant alimentaire le même constat que sur le versant médical, avec le bisphénol A, le Distilbène ou le Mediator : on tarde à révéler la vérité. »

Elle se résume pourtant d'un trait : l'alimentation pas chère nous coûte en réalité très cher. « Le lait bon marché ? poursuit-il, il nous ramène à l'élevage industriel et à ses conséquences : algues vertes et impôts pour épurer les eaux et les côtes bretonnes. Les fruits et légumes à bas prix, bourrés de pesticides ? Les coûts de santé en sont accrus, tandis que l'espérance de vie en bonne santé perd dix ans par rapport à celle des générations précédentes, notamment à cause de la montée des cancers, diabètes, maladies cardio-vasculaires ou neurodégénératives de plus en plus précoces. »

Les plus pauvres, déjà premières victimes d'un environnement devenu « obésogène », comme l'écrivent Wilkinson et Pickett, risquent d'être les sacrifiés de cette tragédie humaine. Pour eux, la formule du philosophe-paysan Pierre Rabhi est déjà d'actualité : « Bientôt, avant de passer à table, on ne se dira plus bon appétit, mais bonne chance. »

---------------
(1) Selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques auprès des enfants de CM2 en 2005.
(2) Selon l'Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires.
(3) Selon le bureau d'études le Compas (www.lecompas.fr).
(4) Une association pour le maintien d'une agriculture paysanne met en lien direct des consommateurs et une ferme, pour un partage de récolte régulier.
A lire
50 Idées reçues sur l'agriculture et l'alimentation, Marc Dufumier, Allary Editions, 2014, 256 p., 18,80 €.
Toxique Planète. Le scandale invisible des maladies chroniques, André Cicolella, éd. Seuil, 2013, 318 p., 19 €.
Pourquoi l'égalité est meilleure pour tous, Richard Wilkinson et Kate Pickett, éd. Les Petits Matins/Institut Veblen, 2013, 504 p., 20 €.
A voir
Le blog d'une mère célibataire britannique, où elle explique comment se nourrir avec 10 livres (12 euros) par semaine.

Je suis tombé-e dans le panneau du prosélytisme végétarien et du mépris envers les "carnistes"... plus jamais. Si on ne veut pas causer de souffrance, comme tu le dis, il faut commencer par admettre qu'on ne connaît pas aussi bien qu'on le croit la vie des autres.

Jamais fait pour ma part. Si on me demande pourquoi je ne mange pas de viande , j'explique et argumente, j'en profite pour diffuser de l'information en matière d'environnement et d'impact écologique. Mais pas plus. Ca regarde chacun, les effets des  excès de consommation de viande sont décrits un peu partout et il y va de la responsabilité / conscience personnelle de chacun.

"mais eux ne sont que les suiveurs d'un système capitaliste qui décide pour eux." Ben justement, si ce système décide pour eux, c'est que ces personnes n'ont guère de choix. Faut surtout pas confondre les victimes du capitalisme (e.g. les "petites gens"), même si elles semblent se complaire dans le système, avec ceux qui le perpétuent. Attention au mépris de classe !

Loin de moins l'idée d'en faire une guerre des classes. Le capitalisme et le libéralisme ( de facon générale) touche le monde occidental et s'étend encore.
Je pense surtout à une conscience concernant le système terre en son entier. A cette priorité absolue. Les classes sociales et les guerres de pouvoirs sont intéressantes à étudier , mais je n'ai pas une vision des choses anthropocentree.
L'industrie agri alimentaire manipule ces personnes, s'installent dans ces quartiers pour les inciter à consommer toujours, la viande en batterie à 3 euros/kg est accessible. C'est un versant de plus de ce systeme purement degueulasse.

L'homme est censé se servir de son intelligence supérieure. Les infos sont diffusées ( meme sommairement ) : bouger, boire, manger trop gras trop sale trop sucré , 5 fruits et légumes par jour.
90% des foyers possède internet.
Mais oui le changement ( les plutôt) de comportement prend du temps. Et il passerait peut être par un changement sociétal plus profond encore.
Reste à savoir si le libéralisme est le systeme *le moins pire*, quel serait la place de l'état, quelles institutions... je d'ivresse mais j'inscris le problème de la malboyffe dans un cadre plus large.

Au final le pire pour un-e surdoué-e c'est peut-être de s'enfermer dans sa tour d'ivoire. Au lieu de se demander sans cesse "pourquoi suis-je différent-e des autres ?", se demander comment on l'est (et je ne peux trop souligner l'importance des sciences sociales pour y répondre), mais aussi ce qu'on a en commun avec les autres !!*, et comment faire .

Je n'ai pas le sentiment de juger à proprement parler, mais d'émettre des réserves et des signes d'impatience parce que ça change pas assez vite et qu'en attendant que les hommes règlent leurs problèmes, la planète s'asphyxie.
Manger de saison et local , moins voir pas de viande etc ...

Ensuite faire une liste de tout ce qu'on n'est pas et que n'importe qui peut être oui. ( j'ai des dizaines d'adjectifs en tete) Ordinaire jcrois pas, ou Alors une surdouée ordinaire oui.
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Message par Bumblebeep Lun 21 Aoû 2017 - 19:52

Intéressant ton lien Vive, mais on s'éloigne un peu du sujet initial je crois. On en ouvre un sur la malbouffe ? Ou plus généralement sur l'inertie dans la résolution des problèmes sociaux ("ça change pas assez vite") ? Sur l'action sociale et politique, avec des exemples d'engagements qui font bouger les choses ?
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Message par Vive Lun 21 Aoû 2017 - 21:48

ce sujet trouve son origine dans in division de posts. Voici PourQuoi dans le premier post, bumble semble repondre
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Message par Bumblebeep Lun 21 Aoû 2017 - 22:43

Changer de comportement est plus facile « pour les gens qui ont le contrôle de leur vie et se trouvent dans un bon état émotionnel », voilà pourquoi « l'allègement du fardeau de l'inégalité pourrait largement contribuer à surmonter l'épidémie d'obésité »,

J'en ai fait l'expérience et je l'ai constaté 1000 fois autour de moi. C'est une vérité fondamentale, à laquelle on ne fait pas suffisamment attention, qu'on ne développe jamais assez - en géneral, comme ici, on poursuit sur l'idée que la solution est d' "éduquer les populations"... Éduquer c'est bien, mais ça ne suffira jamais, il est crucial qu'on rende aux gens le pouvoir qu'ils ont perdu sur leur vie. Ça passe par un paquet de mesures sociales, politiques, ... Je pense par exemple que la réduction du temps de travail, le revenu universel, le désenclavement des "quartiers" auraient un effet secondaire très important et bénéfique sur le rapport qu'entretiennent les gens avec la nourriture. En réduisant les inégalités, le stress, en augmentant le temps libre, et donc en permettant aux gens de manger pour faire autre chose que survivre et/ou oublier leurs malheurs.

Autre chose, je n'associe pas forcément la nourriture bio avec le "bien manger". À ma connaissance il ne me semble pas qu'on ait jusque là démontré un quelconque effet bénéfique de l'alimentation biologique sur la santé, mais si quelqu'un a des liens vers des sources sérieuses qui affirment le contraire, ça m'intéresserait. (Source sérieuse = article de recherche directement, site ou blog universitaire, ou site de vulgarisation fiable et réputée comme LaRecherche, Pourlascience, etc. Source pas sérieuse = tout le reste)
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Message par Vive Lun 21 Aoû 2017 - 23:20

Bio /santé a écrit: Manger bio est-il meilleur pour la santé ?

Une méta-analyse, parue en 2014 dans le British Journal of Nutrition sur la base de 343 études originales, a établi que les produits de grandes cultures issus de l’agriculture biologique, notamment les céréales, contiennent quatre fois moins de pesticides et moins de cadmium — un métal lourd toxique — que ceux issus de l’agriculture conventionnelle. « Des travaux montrent que les urines des personnes adoptant une alimentation “bio” contiennent jusqu’à 10 fois moins de résidus de pesticides. Parallèlement, certains d’entre eux commencent à établir un lien entre l’exposition à ces résidus et le surpoids », précise Denis Lairon, directeur de recherche à l’Inserm. Au cours des trente dernières années, la recherche a déjà établi un lien entre exposition aux pesticides et maladie de Parkinson et cancer de la prostate. Ce lien existe également avec certains cancers hématologiques survenant non seulement chez les agriculteurs mais aussi chez leurs enfants et les populations rurales pourtant non exposées professionnellement.

Le bio est-il une garantie d'alimentation équilibrée ?

L’étude française BioNutriNet (2013) a examiné l’attitude et la fréquence de consommation d’aliments "bio" de 50.000 adultes. Selon ses résultats, cette alimentation spécifique fournit les mêmes apports caloriques moyens qu’une alimentation conventionnelle, mais ses adeptes sont plus proches des recommandations nutritionnelles. En effet, ils consomment plus de fruits (+31 % chez les femmes ; +20 % chez les hommes), de légumes (+27 % pour les deux sexes), de légumes secs, de fruits à coque ou encore de céréales complètes. À l’inverse, ils consomment moins de charcuterie, de sodas et d’alcool. Conséquences de cette alimentation plus saine : des apports plus importants en nutriments d’intérêt, comme les vitamines et les minéraux (+10 à +20 %), d’acides gras oméga 3 (+20 %) ou encore de fibres (+27 %). Mais tous les produits estampillés « bio » ne sont pas sains pour autant car les labels bio, qu’ils soient officiels français (AB), européens ou privés (Demeter, Bio Cohérence…), ne garantissent pas la qualité nutritionnelle des aliments. Leurs cahiers des charges stipulent qu’au moins 95 % des ingrédients des produits bio sont issus de l’agriculture biologique, et dans le cas des produits et sousproduits animaux, que les animaux sont "principalement" nourris avec des aliments bio. Ils limitent également la liste des additifs autorisés à 48 (moins pour certains labels privés) contre plus de 320 dans l’alimentation conventionnelle. En revanche, libre au fabricant de concocter la recette de son choix avec ces ingrédients, aussi grasse, salée, ou sucrée soit-elle.

Les aliments bio ont-ils des avantages du point de vue nutritionnel ?

En 2003, un rapport publié par l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) concluait à l’absence d’une différence nutritionnelle entre les produits alimentaires biologiques et ceux issus de l’agriculture conventionnelle. Treize ans plus tard, les résultats des études sont plus nuancés mais demeurent contrastés selon les principales méta-analyses publiées ces cinq dernières années. Points positifs : le taux d’antioxydants est plus élevé dans les fruits, légumes et céréales bio, tout comme celui de "bons" acides gras polyinsaturés dans les produits laitiers et les œufs bio. Mais aucune différence significative n’a pu être trouvée entre le bio et le conventionnel en ce qui concerne les vitamines et minéraux. Seules les quantités de fruits et de légumes consommées font la différence, pas leur qualité.

Source : science er avenir
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