méditation matinale

(Assise sur mon zafu pour une méditation, je me suis perdue dans les nuages du petit jour....)


La mécanique des heures
s'était glissée dans mon éveil fourmillant ce matin,
renouant avec les rituels de l'Assise
l'ailleurs de la muance, loin derrière les vols
tirés au cordeau
s'étalant subrepticement.

le Ciel dans sa beauté m'a offert
une aube de gloire italienne
clouds of share (a memory),
vierge, délicate
glissant dans un azur naissant.

Délitements ouatés des anges,
bas enfantillages couleur de moleskine
les goélands fendaient de vestiges
des trajectoires profanes
Les swallows d'été s'enivraient du nectar de leur liberté

Une perruche d'un vert flamboyant
échappée d'un demi rêve à Jaisalmer
traversa mon cadre
un ballet minimaliste, une respiration
un vide soudain et enchanté
signant très Haut splendeur
L'Oeuvre Nature.

L'heure tombe et mes amours
Flottent sur la banquise
La gorge serrée de glaçons
Le ventre gorgé de vents
Qui mitraillent mon cœur
D'une langueur tonique

La lune à mon chevet
Me fait de l'ombre
Je l'écarte du doigt
Qu'elle mord sans vergogne

J'invoque le soleil en furie
Pour éclairer mon doigt spolié
Celui-ci derrière la banquise
Préfère étreindre mon cœur tiède

Je m'empare de la terre
Et la jette sur le sol blanc
La lune s'offusque
Le soleil rit
Je pleure

Puis meure

merci!!il me plait!
ne trouves tu pas que nous avons des styles très proches?
C'est littéralement ravissant d'avoir un poème de retour, au retour du travail!