Qu'est-ce que l'ego?

Est il la manifestation d'un instinct propre de survie?
Ou bien encore d'assurer sa reproduction ?
Un besoin d'exister plus que l'autre, mais à quelles fins?

Bha déjà, faut voir la définition que tu lui donnes.
En fonction du domaine où l'égo est utilisé il n'a pas du tout la même origine et ne sert pas du tout à la même chose.
Je vois l'égo comme comme une construction du pour faire face à l'environnement tout en tenant compte en théorie de soi, plus comme une construction nécessaire à être.
Sans égo, nous devenons des légumes mouvant (d'après ma définition)
Certains vont s'en servir afin de s'affirmer, d'autres pour se rendre utile, ...

Si je devais penser l'égo, je dirais que c'est la construction de l'identité.
Je ne le vois pas comme une chose primordiale, c'est à dire que c'est plus pour moi une construction identitaire qu'une chose "innée"
ça c'est vrai, c'est l'égo vu par la spiritualité.
Et de ce point de vue là il me semble qu'il peut-être considérer comme "l'étroitesse d'esprit", son identité étant purement collective.
Mais ce n'est en fait qu'une construction, de quelque chose existant mais il ne me semble pas que par égo on entende cette chose existante, mais plus la construction et la position que prends l’individu.

Je pense que l'égo ne peut être pensé qu'a partir du collectif, de l'autre.

Moi ego : trois lettres et on a aussi trois lettres pour en faire le tour si possible complet. Ces trois autres lettres sont : vie.
Yourcenar nous interroge : "qui serait assez sensé pour mourir sans avoir fait au moins le tour de sa prison" (l'Oeuvre au noir)

L'égo peut aussi avoir un reflet du coté de la lignée familiale, le karma pour certains...mais pourquoi pas aussi à travers nos gênes.
Une part d'innée, une part d’acquis.
Pour se cacher des autres et de soi c'est pas mal, mais on en a besoin pour évoluer dans la société sinon on se fait lapider.
Tant que cette part de nous ne contrôle pas le reste, pourquoi pas.

Oh !
C'est marrant, je lisais ces mêmes lignes tout a l'heure izo (l'oeuvre au noir)alors que j'investiguais sur l'alchimie.
Je suis d'accord oui.

Le Bible emploie le terme "chair". La chair n'est pas le corps, elle est ce qui nous enracine dans le "monde" monde prit comme système basé sur le désir de domination.
C'est la chair qui se vexe, qui engendre des combats, qui veut dominer, qui incline aux plaisirs disjonctifs, qui veut accumuler, qui est égoïste, qui garde rancune etc.

Je me demande si au lieu d'appeler "domination" , nous de devrions pas plutôt utiliser "d'appropriation".

Le second est partie du premier.

Le premier est partie du second.

Et les moutons seront bien gardés

Comme ça on aura de beaux j'egos

Pour moi l´égo c´est rien d´autre que nos défauts.
C´est pas le mental qui est sujet à la conscience, mais une chaine qui entraine le mental vers le bas.
La conscience entraine le mental vers le haut,mais l´égo emprisonne le mental dans le doute, la peur, l´égoisme etc.
Sans l´égo le mental est libre et ne connait pas le négatif, car il ne reflète que le bien. Un peu comme un enfant qui ne connait pas le danger etc.

Oui luc,
au delà de cette dualité,
je veux dire sans bien et sans mal,
là ou il n'y a plus de questions
car de réponses qu'inutiles...
Tu sais faut-il voir le reflet de l'égo, dans son propre reflet, qui est son propre reflet...à l'infini peu être.
Chaque chose étant le reflet de toute chose,
ainsi nous oublions cette linéarité si limitante, et bien sûr si limitée,
la petite chose infime se présentant à nous peut alors autant que la plus grande,
ainsi serait la conscience qui lie nos parties.

une agrégation subjective de l'ensemble de nos experiences de vie empirique (émotionnelles, sensorielles etc..), necessaire à l'interaction avec "l'exterieur". Autrement dit une sorte d'avatar maladroit, auquel la majorité des gens s'identifie aveuglément.
Sans ego nous ne serions pas legume mais conscience pure.
en ça, le boulot des psys est une escroquerie puisqu'ils se contentent (d'essayer) de réparer une mécanique défaillante qui cache en arriere plan un etat parfaitement sain, celui de la conscience. D'ou probablement ce regain d’intérêt des sciences pour la meditation..

Cette définition éclaire.
Tu aurais une source de cela?
Le subjectivisme est Bien le problème . L'avatar dont tu parles peut être branlant.
Les remediations sont diverses.
Mais en quoi un travail sur *l'image de soi* , *l'estime de soi*, en psychologie, serait une escroquerie?

aucune autre source qu'un faisceau d'indices entre mes propres observations/experiences et deux ou trois lectures.
Escroquerie est peut-etre exagéré.
L'idée de fond c'est que les psys s'attachent à réparer une enveloppe, corrompue par defaut.
A mon sens il serait plus efficace de faire emerger la conscience de l'individu pour le rendre autonome et qu'il soit en mesure d'ajuster lui-même les reactions aberrantes de son ego.

Mais veut on rendre autonome?
L'individu libre n'est pas contrôlable, ou du moins très difficile à manipuler.
Être soi c'est se voir pour ce qu'on est,
et je pense bien que le seul salut de l'humanité passera par cette prise de conscience individuelle.

Un psy utile pour réparer en surface, c'est sûr, il n'y a que soi pour aller en soi par contre.

jolindien a écrit:L'individu libre n'est pas contrôlable, ou du moins très difficile à manipuler.

Je suis d'accord, mais la liberté c'est essentiellement un problème politique. Suffit de voir quelles populations se font le plus manipuler et à quelles fins... Du coup la "prise de conscience individuelle" à échelle mondiale, j'y crois moyen ; ou plutôt, si elle se produit, ce ne sera qu'un épiphénomène dû à un mouvement plus global de libération politique et sociale, quelque chose qui est beaucoup plus que la somme de ses parties

jolindien a écrit:Être soi c'est se voir pour ce qu'on est

Mais le soi ne peut guère être isolé de son "milieu naturel" si je puis dire, même quand on croit y arriver il trimballe encore avec lui son histoire, sa biologie, son contexte social, politique... C'est pour ça qu'au lieu de vouloir l'examiner, le disséquer à un moment t, je propose que le format narratif convient bien mieux pour le / se comprendre. Pas étonnant qu'une des activités préférées des enfants et des adultes partout dans le monde c'est écouter des histoires, et qu'il existe des phénomènes comme l'identification et la catharsis. À mon avis l'ego c'est avant tout le fait d'appeler une conscience à se placer comme personnage principal de sa propre histoire. C'est vrai à de plus grandes échelles aussi, chaque peuple raconte son histoire / Histoire, certains oralement et d'autres par écrit, ou encore dans l'art, etc. D'ailleurs, pour en revenir à l'idée de liberté, cacher ou brouiller l'Histoire d'une population c'est top pour l'empêcher de se rebeller (cf le silence relatif de la France voire ses mensonges sur son passé colonial)

Je pense que la prise de conscience n´est possible qu` après un guèrre mondiale ou un cataclysme etc
Il nous faut un choc pour nous faire comprendre que nous avons laissé la route et qu´on va doit dans le mur.
L´humanité qui se deshumanise n´a qu´une seule destination sa perte.  

Quand on voit le nombre d´athés dans le monde,et les dérives de toutes sortes qui arrivent avec, on peut se demander si on peut encore éviter ce qui doit arriver.

Après on peut toutjours dire que c´est Dieu qui a voulu tout ça, mais nous ça fait des générations qu`on lui a tourné le dos.
Quand un poussin se laisse guider par l´orgueil,et n´écoute pas sa mère, son destin ne peut être que tragédie.    
J´espère seulement qu`on saura éviter le pire.

au sujet de la liberté, plutot qu'un long discours laborieux jvous renvoie au "discours de la servitude volontaire" de La Boetie..