Jean Mambrino
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Jean Mambrino
Je mets la fiche wikipédia qui dira tout ce que je n'ai pas envie de dire au sujet de l'auteur.
J'ai découvert Jean Mambrino avec" L'oiseau-cœur". Puis avec "Le mot de passe" (à l'époque aux ed Granit)
J'écrivais beaucoup à l'époque et j'ai eu la chance d'avoir avec lui une corresponcdance relativement suivie.
Il y a même un vers qu'il m'a piqué dans l'un de ses livres...
Je l'ai rencontré à Toulouse fin en 1985/86.
"L’automne sur les ailes des oiseaux
Couleur de feuille et de forêt qui meurt
Une tendre rousseur
Une braise qui s’avive
Dans un lambeau de vent arraché à l’automne
Et les ailes qui volent
Avec les ailes délivrées.
Le temps s’achève dans un orage clair.
Un seul mouvement qui arrive
Une seule liberté
Feuilles et plumes fondues dans l’air
Flammes qui descendent
Envol sur les terrasses du soir.
Un seul envol d’automne et de cendres
Une submergeante lumière."
*
"Je chante pour moi tout bas.
L'air mange mes mots.
Trop de silence les enchante.
Ils ressemblent aux couleurs
des fleurs du jardin
que le ciel dévore, ou bien
le temps. L'aurore arrose
de sa rosée les choses qui
meurent avant d'avoir été.
La bouche de la lumière
mâche les fruits, les pensées.
Pour le ventre de la nuit."
Le dernier livre que j'ai lu de lui porte ce titre incroyable:
"Comme un souffle de rosée bruissant."
J'ai découvert Jean Mambrino avec" L'oiseau-cœur". Puis avec "Le mot de passe" (à l'époque aux ed Granit)
J'écrivais beaucoup à l'époque et j'ai eu la chance d'avoir avec lui une corresponcdance relativement suivie.
Il y a même un vers qu'il m'a piqué dans l'un de ses livres...
Je l'ai rencontré à Toulouse fin en 1985/86.
"L’automne sur les ailes des oiseaux
Couleur de feuille et de forêt qui meurt
Une tendre rousseur
Une braise qui s’avive
Dans un lambeau de vent arraché à l’automne
Et les ailes qui volent
Avec les ailes délivrées.
Le temps s’achève dans un orage clair.
Un seul mouvement qui arrive
Une seule liberté
Feuilles et plumes fondues dans l’air
Flammes qui descendent
Envol sur les terrasses du soir.
Un seul envol d’automne et de cendres
Une submergeante lumière."
*
"Je chante pour moi tout bas.
L'air mange mes mots.
Trop de silence les enchante.
Ils ressemblent aux couleurs
des fleurs du jardin
que le ciel dévore, ou bien
le temps. L'aurore arrose
de sa rosée les choses qui
meurent avant d'avoir été.
La bouche de la lumière
mâche les fruits, les pensées.
Pour le ventre de la nuit."
Le dernier livre que j'ai lu de lui porte ce titre incroyable:
"Comme un souffle de rosée bruissant."
*
Cyclopède- Bouquet de soleils
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Points : 3083
Date d'inscription : 01/03/2017
Jean Claude Renard
La Source
Comment remonter le torrent :
ses rocs,
ses gouffres,
ses remous ?
Seul y rit
un souffle féroce
contre quoi plus rien ne
prévaut
- sinon, parfois, de grands troncs morts.
Franchis-les
Défie le courant
Comme une truite
avide d'accomplir son frai
Car si tu parviens jusqu'à l'autre
d'où sort la source,
tu apprendras qu'elle est en toi
tout en étant plus que toi-même,
et qu'en buvant l'eau
qu'elle t'offre
tu bois aussi
sa propre soif
de ta soif
Ce puits que rien n'épuise - Jean-Claude RENARD - Le Seuil.
*
EXPLORATIONS
Je cherche des pays pareils à l'aventure,
végétaux, traversés d'enchanteurs inconnus,
des pays d'albatros que mon cœur a perdus
dans les brumes du Sud, dans les terres obscures.
Ils flottent sous la mer et leurs amours sont noirs
et mon amour mortel ne sait plus qu'ils m'attendent
avec des corps d'arums, de cuivre et de lavande
et que dort dans mon sang la couleur de leurs soirs.
J'ai dit le mot nocturne et bu les eaux sauvages,
j'ai touché l'or, le feu, j'ai suivi des voyages
d'où je n'ai rapporté que des oiseaux mourants...
Où sont ensevelis les pays qui m'appellent,
dans les algues, le sel, dans la chair des enfants,
N'ont-ils pas transmué ma race rituelle ?
*
Incantation du sang
À peine au bord du puits,
Ce jeune feu de ceps allumé sur la neige,
Devant la mer,
Quel sang beau comme un abricot
Parle-t-il de sa soif d’un mystère, d’un sacre, d’une métamorphose
Qui n’arment le désire qu’en l’habitant déjà,
Lorsque la mort l’éveille
De ce qu’il doit sans trêve, pour sortir de soi-même et entrer dans soi-même
En s’inventant sans cesse,
Accueillir et fonder comme une ville neuve,
Une commune langue,
Le seul espoir de demeurer vivant puis de combler de sens, partout, sous la falaise,
Les labyrinthes vides,
—Et dans ce voeu d’atteindre la plénitude d’être,
Dans ce pur mouvement de sève et de rivière où peut-être mûrit une fête essentielle,
Lui donnent le pouvoir, s’ils sont plus que ses fables,
D’accomplir avec eux la création du monde?
La braise et la rivière: poèmes et proses (Éditions du Seuil, c1969)
Cyclopède- Bouquet de soleils
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Re: Jean Mambrino
Jean mambrino. Le mot de passe.
L'âme est pareille aux feuillages du soir.
La barque échouée
garde encore la forme de la mer.
Cette musique ruisselle, inouie,
à travers la matière.
La même main éparpille
les oiseaux et les étoiles.
*
L'âme est pareille aux feuillages du soir.
La barque échouée
garde encore la forme de la mer.
Cette musique ruisselle, inouie,
à travers la matière.
La même main éparpille
les oiseaux et les étoiles.
*
Cyclopède- Bouquet de soleils
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Date d'inscription : 01/03/2017
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