Comment gérer angoisses et peurs ?

Hello,
J'ai depuis toujours des angoisses et des peurs totalement inexplicables.

J'ai sans cesse en tête des scénarios catastrophes pour moi et mes proches, au point de parfois essayer de les dissuader de faire certaines choses.

Par exemple, nous allons partir une semaine en vacances cet été, c'est une rejouissance pour eux, mais pour moi cela sera un cauchemar...l'avion va s'ecraser, il y aura un attentat à l'aéroport, des terroristes vont envahir l'hôtel, ou bien encore, nous allons nous noyer.

Cela devient de plus en plus pesant, comme j'avance en âge (c'est le cas de tout le monde, bien sûr), j'ai peur que ma fin soit proche.

Mais a la vérité, c'est beaucoup moins ma fin qui m'inquiéte que celle de mes proches...je ne peux imaginer ma vie sans la leurs.

Je me fais souvent des films de manière inconsciente, par exemple, dans ma tête je me vois en train de reçevoir une mauvaise nouvelle, ou en train d'en annonçer une...dans ces moments là je suis tellement dans ce scénario que je me met à pleurer sans m'en rendre compte.

Evidement que je ne vis jamais pleinement les petits plaisirs quotidien.

Ainsi tu te pourris la vie toute seule. D'où vient cette constante intranquillité ?

Pour moi je ne peux pas m'endormir sans être rempli d'images de violence ou de tortures...Mais bon, avec l'enfance que j'ai eu un Syndrome Post Traumatique est un peu inévitable.
J'espère que ce n'est pas ton cas ?

Je ne sais pas, peut-être que comme Cyclopèdej'ai eu une enfance difficile.

J'ai perdu mon père a 6 ans dans un terrible accident.
Une de mes soeurs, elle n'avait que 32 ans.
Beaucoup d'autres personnes proches.

Je n'ai jamais subis de maltraitance de ma famille, bien au contraire, mais à 11 ans, j'ai été abusée par un gamin qui avait 4 ans de plus que moi.Je n'ai jamais pu en parler.

Finalement tout cela doit-être liés.

Oui. Mais s'il y a un "peut-être", ça laisse la place à autre chose.

Anxiété généralisée. Ça arrive à des gens très bien...

Bon, a part tout ce merdier, je ne vois pas grand chose pour expliquer ça.

Cela ne vient pas de ma suréficience, puisque je n'en ai pas.Donc, j'en suis arrivée a la conclusion (toute seule comme une grande), que cela un lien.

Si tu as une autre piste,Cyclopède, je suis preneuse.ça pourrait m'aider à y voir un peu plus clair dans le fouilli de ma tête.

Je ne suis pas pro hein. Mais aller voir un psy parfois c'est une bonne idée. On peut les rencontrer pour autre chose que des tests !
Bon, ils ont payé la valise des tests la peau des fesses et j'imagine qu'ils aiment s'en servir, mais ce n''est pas la base de leur profession.

Lorsque je me suis faite tester, je n'ai pas parlé de mon passé a la psy.Pas envie de l'entendre donner des conseils bâteaux.
Pas envie non plus de dévoiler des choses intimes face a elle.

Je voulais vraiment lever le doûte sur une hypothése de haut potentiel.Point barre.

Je n'ai absolument rien contre eux, mais à part des conseils bidons, que j'aurais du mal à suivre, je ne vois pas trop ce qu'ils pourraient m'apporter.Peut-être des médicaments...mais là non plus, pas questions.

Je préfère m'en ouvrir a vous, vous n'êtes pas des pros, mais des êtres bléssés (pour certains),et c'est avec vous.que je veux échanger.

Il y a beaucoup de choses que je n'ai jamais dîtes, si je vous sens a l'écoute, je vous en parlerais.
Je ne vous vois pas,je ne vous connais pas...et vous n'allez pas me juger.

Et je ne veux absolument pas de diagnostic, seulement vos avis...tout simplement humains.

Je souffre d'anxiété généralisée avec troubles panique et agoraphobie mais je n'ai pas de pensées envahissantes sur les risques de la vie.
Concernant ce trouble envahissant, je prends un traitement médical, pas le choix car c'est un handicap à mon stade et cela nuisait gravement à ma qualité de vie.
Les causes de cette anxiété sont multiples : enfance difficile, hyperanalyse en permanence, sensible. Je pense avoir été un enfant insécure.
Il m'arrive de m'inquiéter pour mes enfants : l'aîné rentre seul de l'école et je lui répète 36000 fois d'être prudent quand il traverse la route. Avec le collège les horaires sont variables. Il a un tel et m'envoie un SMS ou appelle quand il sort de l'école, de sorte que je sache que 10 minutes plus tard il est rentré.

Je suis partie en avion Sans eux une seule fois. Et ce fut la dernière. J'avais fait mon testament avant dans lequel j'avais laissé une lettre ,?leur disant combien je les aimais, en disant à ma fille que je serai à ses côtés le jour où elle se marierait. Cette pensee a été trop dure.

J'anticipe beaucoup également mais pour être capable de réagir en cas de problème. J'ai par exemple passé mon certificat d'aptitude aux premiers secours quand j'ai su que j'étais enceinte.

J'essaie de contrôler les évènements. Cela ne suffit pas toujours. C'est ainsi pour tout le monde.

J'ai vécu des choses très difficiles que je tairai, des décès de personnes proches, morts violentes et soudaines, sur une courte période.
Mais on y passe tous, tot ou tard. Je me relève à chaque fois.

Perso je ne comprends pas trop cette tendance à se méfier des médocs. J'en ai pris toute ma vie, bipolarité de type 2 oblige, et sans cela, je n'aurais tout simplement pas pu vivre. Bien sûr parfois en tâtonnant je suis tombé sur des saloperies, mais si aujourd'hui je suis stabilisé, c'est quand même grâce à eux. Chacun fait comme il veut, mais il y a beaucoup de rumeurs dans ce domaine comme dans d'autres (vaccins). Tout ce que je sais c'est que sans les médocs, je serais mort depuis longtemps.

Un peu la même souffrance ressentie, c'était ingérable.
Et idem, Sans ce traitement ma vie serait un enfer, ou ne serait plus.

Je trouve au contraire que les gens ont la fâcheuse habitude d'avaler des médocs à tout va.

Bien sur, pour vous c'est différent...si vous avez une maladie psychologique, c'est certainement indispensable.

J'ai pris une fois la moitié d'un médicament pour mes troubles du sommeil.Je me suis réveillée la nuit en vomissant, en me regardant dans le miroir je me voyait à double.

Depuis...plus jamais, j'ai trop peur de plonger dans le sommeil éternel.

Il faut tenir compte d'un fait:

Pour qu'un médicament agisse vraiment, il faut l'essayer au minimum plusieurs jours. S'il ne marche pas on passe à un autre et ainsi de suite jusqu'à trouver le bon et le bon dosage. C'est pour cela que la mise en place d'un protocole peut prendre deux mois. Dans l'intervalle on peut avaler des trucs pas marrants (zyprexa, l'horreur !). Mais une fois qu'on a trouvé la bonne molécule, on est libéré de la depression ou de l'anxiété, et ça, ça n'a pas de prix.

Pour moi qui n'ai déjà pas trop d'énergie au quotidien, j'ai la frousse que cela me transforme en légume.

J'aimerais pouvoir être heureuse sans chimie...

marieba a écrit:Pour moi qui n'ai déjà pas trop d'énergie au quotidien, j'ai la frousse que cela me transforme en légume.

J'aimerais pouvoir être heureuse sans chimie...

1) As -tu pensé à te lancer des petits défis pas à pas afin de pousser dans ses retranchements ces freins qui te gâchent la vie ?
C'est le principe de l'apprivoisement : on apprivoise son milieu et soi par la même occasion au regard de ce milieu craint.
2) si je m'écoute trop je ne fais rien : je suis d'un naturel flemmard, aussi je tente de ne pas trop m'écouter afin de me brusquer : ceci fait j'en retire des bénéfices primaires et secondaires intéressants. L'énergie se gagne selon moi.
3) la vie est trop courte pour ne pas en tirer partie, si tu es bien évidemment en bonne santé.

Ce dont parle izo c'est le principe des thérapies comportementales et ça fonctionne oui.
Tu devrais peut être regarder de ce côté là pour déconstruire tes peurs, gagner en assurance.

oui l'action doit prendre le pas sur les mots et donc gérer les maux.
le corps suit la tête mais la tête aime bien suivre le corps l'air de rien car ils ne sont pas deux mais UN.

En fait, mon problème n'est pas mon corps, mais ma tête.
Je me sens épuisée psycologiquement, je dois me faire violence pour bouger.

C'est surtout pour mon fils, que je me lève le matin.Pour lui, que je me force à faire des promenades dans la forêt, que je joue au foot.

Je veux qu'il aie la vie d'un gamin normal...alors j'organise pleins de choses avec ses amis, je fais des activités avec lui.

Mais parfois cela me pompe toute mon énérgie, et je n'ai qu'une envie, rester sur mon canapé avec un bouquin.

Si tu ne veux pas faire à nouveau la démarche d'un travail sur soi accompagnée par un psy, tu peux la faire avec une personne bienveillante qui serait à ton écoute.  Elle ne remplacera pas un psy mais elle te permettra de verbaliser.  De mettre des mots. Car du peu que tu veux bien laisser paraître sur ce forum, il y a des choses que tu n'as pas encore règlees. Et déjà bravo d'avoir dit ici que petite tu avais vécu un épisode traumatisant. Je ne sais pas si tu en as déjà parlé, mais c'est un pas en avant.
As-tu une personne dans ton entourage à qui tu peux parler librement?
C'est dommage que tu n'aies pas réussi à dire tout cela à la psy qui t'a testé. Car les éléments d'anamnese sont tout aussi importants pour l'approche clinique de la wais que les différentes réponses des épreuves.
Du peu que je lis, comme izo, ce que tu décris me fait penser à un trouble de l'anxiété généralisé. Sache que l'anxiété peut  biaiser la mobilation des capacités cognitives lors d'un test.
Si tu ne peux/ veux pas en parler avec une psy ou une personne bienveillante de ton entourage tu peux t'acheter des bouquins sur les thérapies cognitives comportementales, pratiquer du sport, cohérence cardiaque,  méditation pleine conscience.

Bonsoir,
Oui, eu égard de ton vécu, tes angoisses peuvent en effet s'expliquer. Du moins, en partie. Quant aux solutions existantes, as-tu déjà entendu parler de programmation neuro-linguistique, plus communément appelé PNL ? Je pense que cela pourrait-être une piste sérieuse à envisager.

marieba a écrit:Hello,
J'ai depuis toujours des angoisses et des peurs totalement inexplicables.
J'ai sans cesse en tête des scénarios catastrophes pour moi et mes proches, au point de parfois essayer de les dissuader de faire certaines choses.
Par exemple, nous allons partir une semaine en vacances cet été, c'est une réjouissance pour eux, mais pour moi cela sera un cauchemar...l'avion va s'écraser, il y aura un attentat à l'aéroport, des terroristes vont envahir l'hôtel, ou bien encore, nous allons nous noyer.
Cela devient de plus en plus pesant, comme j'avance en âge (c'est le cas de tout le monde, bien sûr), j'ai peur que ma fin soit proche.
Mais a la vérité, c'est beaucoup moins ma fin qui m'inquiète que celle de mes proches...je ne peux imaginer ma vie sans la leurs.
Je me fais souvent des films de manière inconsciente, par exemple, dans ma tête je me vois en train de recevoir une mauvaise nouvelle, ou en train d'en annoncer une...dans ces moments là je suis tellement dans ce scénario que je me met à pleurer sans m'en rendre compte.

Evidemment que je ne vis jamais pleinement les petits plaisirs quotidien.

Il y a des parallèles avec ma façon d'appréhender les choses : Dans mon fonctionnement, j'envisage également tout et notamment le pire mais une fois cela établit, je ne m'égare pas tant dans des craintes exagérées... c'est bien toujours présent dans un coin de ma tête et je suis "en alerte" mais sans verser dans la paranoïa (non pas que tu le fasse), en étant attentif sans le montrer et aux aguets des événements, des contextes et des circonstances... de ce et ceux qui m'entoure mais en demeurant axé sur des faits tangibles, d'attitudes remarquables ou de tout éléments que j'estime notables. Ensuite, si toutefois il me semble que quelque chose de potentiellement suspect pourrait générer un risque réel, je n'interviens pas encore mais analyse de qu'elle façon je pourrais me soustraire moi (et ceux qui m'accompagnent s'ils me sont cher) à un incident possible en interagissant objectivement sur ces gens qui m'importent autours (qui ignorent totalement ce que j'ai remarqué donc).
Ceci écrit, je suis comme ça "naturellement" et depuis l'enfance à cause de ce que je vois en les autres des êtres différents et peu enclin que je suis à me retrouver au milieu d'eux, je me tiens conséquemment toujours attentifs aux personnes qui évoluent à proximité, constamment observateur, péril réel présumé ou pas.
Ceci-écrit, je ne conçoit pas ma démarche comme une déviance mais bien comme un mode d'adaptation au monde très rationnel.
Je pense que me sensibilité est grande même si elle apparaît souvent en décalage avec celle de la plupart mais en l'espèce, je ne suis pas submergé par mes émotions et je voit cela de manière très pragmatique.

Cependant, nos différences étant posées, je m'approprie complètement ta dernière phrase.

Une petite illustration c'est toujours plus sympa.

J'ai assisté à la "crise" d'un copain THQI cet été et je me suis vu moi-même à cette occasion. J'ai cru discerner que le processus qui entraîne des réactions outrées de la part des très haut QI et des HQI tout court c'est une sorte de théatralisation et
d'absolutisation d'un évènement somme toute mineur.
Sur la base de cette contrariété, la pensée va broder sur tous les aspects de cette source de conflit intérieur ce qui va
l'aggraver et la porter à un paroxysme.
Il y a la mise en scène intérieure de tout ce que la situation se contente de suggérer vagument, pris comme argent comptant, et qui va amplifier l'impression de gravité de l'évènement.
Or tout cela est une exagération causée par la mise en relation rapide de situations vécues similaires ou entrevues qui vont gonfler les faits et les rendre totalement disproportionnés. Au lieu de relativiser comme il le faudrait, la machine s'emballe en spéculations et appréhensions exagérées qui enveniment la situation. Quand le fantasme relaie la réalité, la crise se retrouve transposée jusqu'à un point d'abattement qui n'a plus aucun rapport avec les faits. On dirait une eau qui a été agitée et dont les ondes enchérissent les unes sur les autres jusqu'à créer un tsunami. Ceci est le diagnostic.
Je n'ai pas trouvé le traitement.

J'explosais pour par grand chose avant.
Plus du tout ou presque aujourd'hui.
La solution, la joie qui s'est fait inconditionnelle, et ce qui va avec...

Le traitement consiste à avoir la capacité de se mettre en retrait et de se voir agir dans cet état de colère par exemple, en une sorte de decorporation nous donnant la possibilité et l'occasion de se voir en action. Procédé largement utilisé pour ma part. Cette action à un impact immédiat puisqu'elle rabaisse d'un cran la colère etant en effet mobilisés sur autre chose, ensuite se voyant on est à même d'apprécier la situation et de jauger si son amplitude mérite pareils éclats. Cette analyse à chaud décongestionne et permet de retrouver un calme plus efficace. Si une autre personne est présente, elle peut être interpellée pour regarder aussi en même temps que soi la crise en mode meta. C'est ainsi que je nomme ce procédé. Du coup elle bénéficie aussi de ses effets.

Oui izo, mais on peut réussir à ne plus être en colère, sans d'angoisse et frustrations.
Se mettre en retrait c'est déjà un premier pas vers l'état nécessaire à la sérénité, on se détache de son propre rôle dans la pièce de théatre qui se joue dans le mental et on regarde cet autre, cet autre nous.
L'objet et le sujet.

La colère ne m'est pas un probleme en ce sens que je ne la vois pas négativement comme devant être définitivement écartée. Elle peut être un moteur comme un soulèvement de soi au regard de situations intenables ou insoutenables. Je prise donc cette colère là, qui signe une bonne santé chez qui l'a. Je crois en la force de chocs pour changer. Je range la colère comme un choc possible dans la mesure où ce qu'elle exprime n'est pas canalisé. On est authentique dans cet état. Je la vois ainsi.
Ensuite, c'est la dose qui fait le poison. Sa fréquence est indicative de plein de choses sur une personne. Mais il faut savoir que les plus sages éprouvent aussi cette colère. Je ne connais pas grand chose à ce sujet mais Jesus ne manque pas de s'emporter...
en tout état de cause, desarmorcer la colère avant qu'elle ne survienne est mieux. C'est ce que je fais aussi en prévenant par avance qui de droit par exemple, déclarant que je sens la colère monter en moi et que Ca ne va pas être tres joli à voir et très bon à vivre.

Rien n'est néfaste en soi.
C'est l'usage et la fréquence qui peuvent l'être.
Parfois la colère est nécessaire pour s'écarter de ce qui nous dérange, mais je crois qu'il faut l'utiliser avec la plus profonde parcimonie.
Je peux laisser exploser une colère noire (mais en y réfléchissant cela fait longtemps la dernière), mais cela me tire vers ce coté sombre qui à prit une toute place aujourd'hui.
Ce n'est même plus désamorcer la colère avant qu'elle arrive, c'est ne plus la voir arriver même pas son frémissement.

Il n'était pas en colère, il était triste (une histoire avec son fils à l'ENS qui se la joue un peu.)

Le procédé vaut pour la tristesse aussi quand elle atteint des proportions inadéquates ou qu'elle se prolonge.

La sagesse aussi: Il a investit la relation avec son fils de manière "mondaine". Ni vraiment père, ni vraiment ami, je suppose.
Je ne sais pas...Il y a un équilibre à trouver entre complicité et autorité, ce n'est pas une chose qui se pense mais qui se sent.