Pas à ma place

Il faut que je vide mon sac, je tourne trop en boucle et n'arrive pas à passer à autre chose.

J'ai été diagnostiquée il y a 1 mois.
Je pensais enfin obtenir les réponses que j'attendais. Mais non.

Depuis petite je ne me sens pas à ma place. Je n'ai jamais réussi à m'intégrer à un groupe, me sentir bien dans ma peau avec les autres. Mais je ne me sens pas bien non plus quand je suis seule.
Quelques particularités sensorielles gênantes et je me suis mise à chercher d'où tout ça pouvait venir.
Quand j'ai pointé le hp, j'ai cru enfin avoir LA réponse. Malgré le stress de l'attente du test, puis des résultats, je nourris l'espoir d'enfin comprendre qui je suis, pourquoi je ressens ce que je ressens.
Et je l'avoue, j'avais aussi l'espoir de réhausser un peu l'estime que j'ai de moi, moi qui me sens si conne au quotidien...

Voilà c'est chose faite, j'ai mon gros chiffre, et je devrais être contente.
Non.
Depuis 1 mois je lis tout ce que je trouve au sujet du hp, je consulte ce forum, zc...
alors que je trouvais tous les points communs possibles avant le test, voilà que je me trouve tellement à côté de "vous" maintenant, pas en phase, pas pareille.

Vous allez me répondre que oui, chacun est différent, et qu'il y a donc autant de profils que de zèbres. Pourtant le point commun est le niveau dans les échanges. Quels que soients vos centres d'intérêts ou questionnements, on voit bien que ça fuse, ça cogite, ça bouillonne.
Depuis 1 mois je lis, je participe un peu aussi, mais fais semblant je crois. J'ai essayé de me trouver une famille. Mais je constate une fois de plus que ça ne fonctionne pas, je ne me sens pas à ma place ici non plus.
Je m'intéresse à des tas de choses, mais je survole tout, je n'ai pas de passion débordante, j'ai un niveau de culture g désastrueux, je ne lis pas, je ne suis pas philosophie, politique... Je ne sais pas penser je crois. Ou mettre en mots ce que je pense. Je n'en sais rien.
Mais en tout cas je me sens perdue au milieu de toutes ces discussions.
Par où commencer? J'ai l'impression d'avoir interdit à mon cerveau d'apprendre quoi que ce soit ces dernières années. J'ai trop de wagons de retard pour réussir à récupérer.
Je fuis tout ça en rejetant, critiquant les personnes qui manient mieux leurs pensées que moi. La vérité est que j'ai honte d'être si nulle...

Irl, je me réfugie dans le manuel. Pour les gens, Tomate c'est pas une intello, mais elle sait faire plein de trucs de ses mains c'est pratique, bricoler jardiner cuisiner coudre...
une débrouillarde quoi.
Rien de plus.

Voilà je suis une débrouillarde qui a souvent mal aux oreilles et qui ne sait pas comme il faut dire bonjour au gens. Je ne suis pas sûre que ça reflète vraiment le haut potentiel hein?

J'ai pensé à toi aujourd'hui, il y avait une fête irl (c'est les férias dans le coin), en arrivant j'ai pas su quoi faire, fais la bise à une personne et un bonjour froid général, c'était inadapté. Jusqu'à te lire j'avais jamais capté ça. Ton autre topic sur l'apparente froideur, c'est aussi tout ça, j'ai même pas répondu, un peu dégoûté (de revoir certaines choses): tu avais tout dis.  

Déjà tu t'exprimes très bien, tu hiérarchises bien à l'écrit, on voit tout de suite où tu veux en venir. Là, tu as certes écrit pas mal de lignes mais c'est clair, aéré facile à lire et intéressant. C'est assez récurrent dans tes sujets. Tu aimes écrire?

Quand tu te dis que tu te sens perdue dans les échanges, c'est par manque de "matière" sur un sujet ou parce que les échanges vont parfois trop vite ou ne sont pas adaptés à ton fonctionnement? Qu'est-ce qui t'intéresses profondément?

Pour en revenir au social et si ça peut te rassurer, aujourd'hui à cette irl j'ai été complètement largué, les mêmes sensations que tu décris... Quand tu as appris à décrypter les nons-dits des gens ça fait mal. Je suis rentré j'ai dormi 2h, dégoûté, burn-outé d'avoir tant essayé pour rien. Sensation de bêtise profonde, d'avoir trop ou pas assez dit, de n'avoir rien à faire ni là-bas ni sur internet. Juste besoin de fermer les rideaux. Mais bon j'suis passé ici "pour voir" et voilà.  

Tu n'es pas la seule à ressentir ce que tu décris. Tes sens sont tournés vers l'extérieur: tu ne te voies pas, tu es habituée à toi. A te lire tu n'as que des défauts et aucune qualité. Tout ce que tu écris transpires l'inverse, vraiment.

Y'a un truc qui te fais rêver au fond de toi? Même si pour les gens "normaux" ça parait très con ou cucu?

Pour le haut potentiel, tu as tous les signes, le papier avec ça écrit dessus et tu es intégrée malgré tout chez eux. (même si parfois tu peux te sentir seule sur un iceberg, eux aussi) Tu t'es demandée pourquoi tu ne sais pas dire bonjour? Y'aurait pas un trop plein de connexions à un moment M, le cerveau qui pulse dans tous les sens pour savoir si oui ou non c'est approprié? En quelques secondes (et encore) passer des dizaines de paramètres en tête de manière consciente ou non là où certains ne voit qu'une interrogation voire même aucune?

Imagine si c'était quelqu'un d'autre qui te rapportait tout ça tu penserais quoi? Dans mon cas tu te dirais quoi? Juste que je suis bête? (tu as bien sûr le droit )



PS: tu vois, là, j'ai mi 45min à écrire ça, on va pas m'dire que c'est du travail d'artiste. C'est pas si long, ni du Baudelaire et y'a pas de dorure sur les mots mais j'arrive pas à faire plus vite, y'a toujours un truc qui va pas, ou à rajouter, ou à supprimer. Est-ce que je réponds à sa question? Est-ce que j'étale ma vie? Y'a combien de "je"? Y'en a trop? C'est bête ce que j'écris? Ou cucu? haha.

Veux tu voir ton reflet ou veux tu te voir?
L'un est simple, l'autre c'est l'histoire de sa vie.

Tu sais j'ai souvent mal aux oreilles et quand je veux partir c'est je me lève, salut les amis et 10 secondes après je suis dehors.
Mieux, moins bien, c'est important pour qui,
pourquoi?
Les réponses nous attendent, comme des entités autonomes...parfois elles attendent longtemps...
Et nous aussi on les attends, comme un dialogue de sourd, on parle mais on ne s'écoute pas.

Tomate a écrit:Je m'intéresse à des tas de choses, mais je survole tout, je n'ai pas de passion débordante, j'ai un niveau de culture g désastrueux, je ne lis pas, je ne suis pas philosophie, politique... Je ne sais pas penser je crois.

As-tu entendu parler d'inhibition intellectuelle autrement appelé complexe de l'albatros?
Je commence à en sortir un peu, tu m'aurais connue il y a 4 ans, tu aurais halluciné. je n'écrivais pas, je me sentais nulle je ne savais pas produire de pensées

Exxeme:
J'aime écrire oui. J'ai écrit une histoire il y a quelques années, me disant que je pourrais peut-être publier un jour. Mais gros navet immature. Depuis j'écris souvent des mails à mes amis, que je n'envoie jamais, car je pense que je parle trop de moi et que ça gonfle les gens

Un truc qui me fait rêver au fond de moi? Avoir le temps de faire ce que je veux quand je veux. Je me sens bridée par mon travail, très chronophage. J'aimerais être en mode vacances tout le temps. Le matin boire mon café dehors et écouter les oiseaux, dans le silence. Ensuite passer la journée à faire ce qui me plaît, tous les bricolages en attente, les idées dans ma tête. Là en vrac: terminer ma toile en cours, essayer de faire un dorodango, m'acheter un piano et réesayer d'apprendre qq morceaux, regarder comment on fait de la musique electronique et essayer, aller planter des graminées dans le jardin, refaire la terrasse qui est foutue, tailler ma haie, aller naviguer, m'acheter un surf et apprendre, faire de piszles au coin du feu (cet hiver hein), construire un poulailler et une niche à hérissons, une maison de poupée pour mes filles...

Je n'avais pas réfléchi au pourquoi je ne sais pas dire bonjour, en effet, trop de possibles à prendre en compte et la difficulté à estimer la bonne distance entre les gens et moi, sommes nous intimes, proches, connaissances, étrangers? J'exagère, les intimes et les étrangers je les reconnais.
Mais bon, ça n'est pas un signe d'intelligence utile pour moi. Ça ne me sert à rien, voire me dessert parfois...



Jolindien :
J'envie ta sagesse et ton détachement. J'imagine bien que ça n'est pas venu en 15jours et que c'est le fruit de longues réflecions et remises en question. J'aimerais y arriver. Pour lenmoment, je suis encore très sensible, voire dépendante, du regard des autres.
J'ai besoin qu'on me dise que je suis quelqu'un de bien, que je fais les choses bien. Je n'ai pas besoin d'entre encensée, admirée, ça n'est pas ça, mais qu'on me donne le regard neutre-positif qui me manque. Du coup en effet, je cherche mon reflet, et pas qui je suis. Cette phrase va rester en moi, elle me parle beaucoup...



Vive, j'ai entendu parler de ça oui. Beaucoup de mal à me dire que ça existe vraiment, que ça n'est pas un concept bien pratique pour se dire qu'on sort du lot alors que non.
Et j'ai bien du mal à croire qu'il y a 4 ans tu ne t'exprimais pas de la même façon. Car quand on voit-lit aujourd'hui le nombre de sujets à ton initiative... souvent j'ai besoin de mon dictionnaire pour comprendre ce dont tu parles
Exxeme: oui c'est un manque de matière, pas que ça aille trop vite, je suis très rapide, par exemple pour les jeux de mots et faire rire les gens. Donc je suis capable de comprendre mais je manque d'information en tout... et l'impression de ne plus jamais pouvoir combler ce déficit, en admettant que je sois (alb)atrocement inhibée intellectuellement, comment se désinhiber??

Vive a écrit: Je commence à en sortir un peu, tu m'aurais connue il y a 4 ans, tu aurais halluciné. je n'écrivais pas, je me sentais nulle je ne savais pas produire de pensées

Donc ce que tu fais au quotidien n'est pas vain, bien au contraire aussi pourquoi ces doutes, ces incessantes interrogations vue que tu poursuis ton chemin aussi sûrement que CeLa ? Tu peux expliquer Vive ?

Les doutes et l'image de soi,
avoir tant à l'intérieur et se croire si inexistant à l'extérieur.

Tomate,
et dans l'enfance se trouve la clé...être pur qu'on a conditionné, revisiter les fragments de sa vie à la lueur de son cœur, le même cœur pur que l'on avait jadis, qui s'est endormi assaillit de cauchemars.
Il est toujours là, attendant patiemment que l'on écoute sa mélodie.
Alors les fragments s'assemblent peu à peu, mais seul le cœur peut lier, la tête elle sépare, classe, compare, juge, se perd en conjectures...
Nous qui avons une tête pensante, nous la croyons seule apte à faire des questions et des réponses.
Mais elle n'est qu'une partie de l'ensemble.

Ce que l'on peut voir chez autrui est aussi en nous, faut-il se l'avouer, faut-il aimer ce reflet d'une partie de nous.
S'il y avait un hasard tu ne serais peut-être pas là, être là c'est singulier...

L'enfance est à dépasser selon moi.

@ tomate : et pourtant je n'exagère rien.

En fait je ne savais pas ce que j'avais au fond de moi. Je gérais juste le quotidien. Je me débattais avec celui ci, tentais de trouver des équilibres..

Puis j'ai tenté une poesie >>> on m'a dit que c'était bien. J'étais un peu étonnée . Toujours.
Mais j'aime jouer avec les mots, et raconter des histoires , à la facon d'un puzzle rimes rythme émotion .

J'ai continué mes poesies , j'ai partagé sur le discord d'helios. Et là mêmes réactions, moi je trouvais ca médiocre . Les autres disaient *je suis peut être pas un auteur mais je sais reconnaître de la poesie Quand j'en ai une sous les yeux. *

Alors j'ai tenté zc. Par jeu Avec malicieux ( un poète lui aussi), et j'ai eu de beaux retours par mp, ou sur mon fil. Reconnaissance de certains Qui s'adonnent aux mots de facon moins intuitive.

Alors je me trouve toujours très moyenne, je me laisse une marge ( je ne travaille pas mes textes, belle excuse à la médiocrité ). Je me trouve toujours nase, mais les autres non.

Mon regard sur moi est probablement faussé. Je me fais souffrir toute seule . Et c'est sur cela que je continue à travailler .
Estime de soi.
C'est le regard qu'on a sur nous Qui est horrible, intransigeant . Meme parler de soi est immonde. Je me dis cela à chaque fois que je parle de moi, mais ça fait pourtant du bien. De s'autoriser à etre sujet , d'exister un peu.

Je compte voir un psy à la rentrée . Je vais pas continuer à me saborder. La fêlure est tenace.

En attendant, sport, ecrire, partager. J'apprends en lisant les autres en fait, les vrais gens. Ils m'ont montré comment faire. Et Wikipedia beaucoup. Je suis inculte moi aussi.

@ izo : parce que c'est pas linéaire mon mieux etre . Il y a des moments où je replonge. Je tombe, me relève , re tombe etc etc.

@ exxeme : c'était ta toute première irl?
Ca semble si douloureux :-(.
Tu as accroché avec quelques personnes?
Un bisou juste comme ça :kiss:

Oh ! On est pauvres en smileys ici . Va falloir y remédier.

Izo, dépasser, passer devant quoi...soi?
Accepter, remettre en ordre, assembler, réunir.
Et si chaque chose trouve sa place alors nous sommes.

Dépasser l'enfance...
C'estplus complexe que ca, ca en fait partie oui, mais il y a l'hyper lucidité , le perfectionnisme , et cette tendance à voir ce qui ne va pas, tout en étant incapable de déceler quand ca va.

Abandonner son illusion de contrôle.
Oui cette peur de disparaitre si on se fond dans cette réalité, alors la séparer, la diviser, nous séparer en lui donnant une consistance mentale.
La peur se fait pressante, alors on donne encore plus notre énergie dans l'espoir de s'extraire de la souffrance dont on est cocréateur (le système en prenant l'autre partie...).

Ce que certain nomme matrice, d'autres inconscient collectif,...d'autres le système.
Comme une entité autonome s'alimentant de l’énergie de chacun, sortir du cycle infernal qui existe depuis si longtemps (peut-être cette chute d'un certain jardin).


Pauvre densité tu n'es pas constituée de grand chose, sinon d'énergie.

On croit être l'auteur de toutes les pensées négatives, angoisses, etc...
Sont-elles vraiment à nous, de nous?
Alors on se réprime, honteux de ce qui se passe là dedans, mais en fait pour une grande part c'est cet inconscient collectif qui s'impose à nous.

La culpabilité nous maintient servile.

Creuser dans l'enfance ou la dépasser.
Je crois avoir tenté les deux. Je pense vraiment avoir "bossé" sur moi ces dernières années, j'ai cherché à comprendre, aller de l'avant et laisser derrière, revenir et dénouer... mais je ne me vois pas avancer, j'ai l'impression d'etre toujours au meme stade. Je dois m'y prendre mal.

Je ne suis pas sereine, je me sens desesperemment nulle, seule, bizarre, pas à ma place.
Même au sein de ma famille, ma moitié et nos enfants, qui sont pourtant les piliers de ma vie aujourd'hui, qui m'aiment, je le sais, telle que je suis.

Je souffre toujours de cette estime de moi desastreuse. Et oui même parler de soi est immonde, comme tu dis vives, c'est pourquoi j'efface systématiquement ces mails à mes amis, que je commence quand j'ai besoin de m'exprimer.

Ce que tu écris jolindien transpires toujours autant la sérénité, mais je suis incapable de ça. Comment "accepter", sans avoir compris tous les rouages, tout ce qui dans ta vie a fait que tu es aujourd'hui ainsi, et pas comme ça, que tu réagis de cette manière; et pas d'une autre.
Je ne peux pas accepter à l'aveugle. Je dois d'abord comprendre. Mais la quantité de noeuds à dénouer me donne le vertige, et j'ai peur de ne jamais y arriver, ne jamais trouver me sentir là où je dois être

Continuer ce que tu as mis en place . Le sport en tout premier lieu.
Parler de ce qui va pas, de cette étrangeté que tu ressens. De ces images qu'on attend d'une femme et dans lesquelles tu te retrouves pas.
Pour l'estime de soi : la psy m'avait dit , vous vous mettez trop de pression, PerSonne n'exige tant de vous.
PerSonne sauf moi meme .
J'ai pas encore la solution . Ca va mieux, mais c'est pas ca.
Je ne me pardonne rien. Dès que je poste une photo de moi, je la trouve moche, pourtant je le fais. J'ose me montrer. Sans filet et c'est horrible .
Je me dis que les gens vont bien finir par voir que je suis rien qu'une ombre, ils arrêteront de me parler, ca s'arrêtera forcement.

Le paradoxe, c'est que je cherche malgré tout ma place auprès des autres.
Je ne serai jamais parfaite, je suis une femme. Rien de plus, mais rien de moins. Et j'oscille entre imposture et légitimité .

Ah si, il y a un point sur lequel j'ai évolué. C'est en lisant "ces images qu'on attend d'une femme dans lesquelles tu ne te retrouves pas" qui m'y fait penser.

C'est marrant, je n'ai jamais abordé ce point. Mais il y a encore quelques années je croyais que l'origine de mon malêtre venait de mon homosexualité. Et donc aussi de cette image de femme-cliché que je n'e suis pas.
Je crois pouvoir dire que j'assume pleinement qui je suis de ce côté là. Je n'ai plus de complexe à dire que je n'aime pas les fringues "girly" mais préfère ce qui est confortable et pratique. Je sais autant changer une roue de voiture que faire un ourlet de pantalon.
Finalement ça n'est même plus question d'homosexualité mais de féminisme. D'égalité.

Mais pour en revenir là où je veux en venir, j'ai bien morflé, familialement, comme beaucoup, au moment du coming out. Et ce malaise malêtre m'a longtemps poursuivi. Accompagné d'autre chose que je comprends aujourd'hui au regard de mes résultats de test.
Aujourd'hui je fais bien la différence. Je suis fière d'avoir réussi ce challenge, faire accepter ma vie, mon schéma familial, à mon entourage. Evidemment il y a des différences qui font que parfois on ne se comprend pas bien,

Mais la cause de cette prise de tête perpetuelle est bien autre. Plus profonde. Ca ne vient que de moi, je sais bien.
Oui trop de pression, trop d'exigences, trop dure avec moi même.

Suivi psy prevu prochainement, on verra si ça va mieux.

J'ai aussi un challenge.
J'aimerais exposer mes toiles.
Soit par le biais d'un site, soit une expo en vrai, un salon d'artiste de ma commune ou truc dans le genre.
J'y pense mais n'ai pas encore osé franchir le cap.
J'ai peur.

A un moment faut y aller tomate .
C'est horrible je sais.
Accepter de laisser les autres avoir un avis sur toi, exister . Prendre corps , etre reelle à leurs yeux.

Pour l'homosexualité, tu as su Quand? Tu leur en as parlé quand?
Ils ne se doutaient pas?
J'ai deja envisagé cette possibilité avec mes gamins. Pour éviter une souffrance éventuelle . on enna parlé. Ils savent que l'élu de leur coeur sera bienvenu, Qui qu'il soit.

Le courage c'est de faire un pas puis un autre...
Tu as les toiles, maintenant il te faut un lieu.
Essayes d'oublier ta tête, avance avec le cœur comme tu le sens,
inscrit toi dans l'expo de ta commune,
en fait le plus dur c'est toujours le premier pas.

Tu poses tes toiles et tu t'enfuies?
Ensuite tu regardes les gens avec des jumelles .
Ce stress.
En vrai je comprends tellement .^^

Ouais, à un moment il faut y aller... tu as raison. Je crois que je ne suis pas encore prête. Mais je muris l'idée. Et je ne vais pas fuir. Promis. D'ailleurs j'ai posté ici quelques unes de ms toiles, ça a été un grand pas pour moi. Mais ça reste simple, sans rencontrer les gens.

J'ai découvert mon homosexualité tardivement, 19 ans, quand j'ai rencontré mon 1er amour. Mon grand amour.
Avant elle, je ne m'intéressais à personne. Ni fille, ni garçon. Je lisais mes BD, je démontais mes chaînes hifi, et accessoirement je tentais d'avoir la moyenne au lycée, et au bac.

Ça a d'abord été un choc pour moi. Ca fait peur. Ca terrorise même. Il m'a fallu 2 ans pour me préparer à en parler à mes parents. Il y a eu une rupture nette entre eux et moi. C'est devenu la guerre. Avec ma mère surtout, le chef de famille. Il ne fallait pas que ça se sache dans le village, le qu'en dira-t-on... je n'ai pas été foutue dehors, mais je n'étais pas acceptée telle que j'etais et devais tout cacher, mes correspondances, mes appels, mes rdv...
ça a mis de longues années à se détendre un peu. Puis ma mère est morte. Nous n'avons pas eu le temps de nous parler. L'histoire s'est terminée comme ça entre nous, mal. C'est compliqué de rester là dessus, mais j'avoue, avec beaucoup de difficultés, qu'il y a une forme de soulagement...


Je suis heureuse de lire que le sujet est déjà évoqué avec tes enfants. j'aimerais qu'il en soit ainsi partout. Un jour, que j'espère connaître, peut être...

Loooooooool!
Ou alors j'envoie quelqu'un à ma place! Et je lui file des lunettes avec caméra et micro d'espion, et j'écoute tous les commentaires, mais sans être là!
Oui, il me faut une doublure

Tu bouges jamais sur Paris?

Rarement, pourquoi?

Pour qu'on se voie un jour

Ah! Je pensais une expo!!!
Et là je me disais "la meuf elle craque..."

Se voir, pourquoi pas! Mais ça demande un peu d'organisation en effet!

J'veux bien le faire, par contre si j'arrive à vendre une toile le bénéf il est pour bibi.

50/50?

60/40. Et un autographe svp.

Tu avais déjà posté sur ZC ou ici non? Je me rappelle d'un loup si y'a pas confusion?

Ça roule.
Mais tu me gardes un verre de mousseux du vernissage et les cigarettes russes hein!