Les énergies renouvelables sont-elles pour vous une solution crédible et opérationnelle ?

C'est une question qui me taraude...

Car visiblement, nous vivons une chronique d’une fin annoncée sur deux plans.

Premièrement celle des énergies fossiles (gaz, pétrole, charbon). Celles-ci représentent un peu plus de 80% et presque 82 % de l’énergie que l’on consomme chaque année. Or, nous approchons à leurs égards d’un pic de production fatal, qui concerne le pétrole, le gaz et le charbon. Ces pics n’indiquent pas la finitude de ces ressources mais la difficulté et le coût de plus en plus croissants de les extraire.

Deuxièmement, le monde se dirige vers un réchauffement brutal et irréversible. Les concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone, de méthane et de l’oxyde nitreux ont augmenté de plus de 40 % depuis la période préindustrielle. Cette hausse s’explique par l’utilisation de combustibles fossiles et par des émissions nettes dues à des changements d’exploitation des sols. Même si nous parvenons à contenir l’augmentation de la température moyenne à la surface de la Terre, il est probable que plus de 20 % du CO2 émis par les activités humaines demeurera plus de 1000 ans dans l’atmosphère. La donne nous concernant est également décisive : tous nos modes de vie reposent sur l’énergie. Elle est le pilier de notre développement. On ne peut agir sans elle et toute notre industrie est à son égard entropique.

Aussi envisageons-nous une solution axée sur la production d’énergies vertes, c’est-à-dire des énergies respectueuses de l’environnement et dont la consommation ne provoque pas une diminution de la ressource à l’échelle humaine. Il s’agit de recourir à des formes d’énergies renouvelables comme l’énergie solaire, l’énergie éolienne, l’énergie issue de la biomasse, l’énergie géothermique, ou l’énergie hydraulique.

Ces nouvelles approches énergétiques sont-elles véritablement le levier sur lequel s’appuyer actuellement pour une planète viable et pérenne ?

Personnellement je suis tentée de répondre par la négative... suspense suspense....

Envisager l'utilisation des énergies renouvelables, je ne vois pas en effet comment on va pouvoir faire autrement.
Quand que ce sera pas suffisant, cela veut dire quoi ? Qu'outre cela il faut revoir nos besoins en consommation ?
Peux tu détailler vite fait chaque pôle d'énergie verte?

Contenir le changement climatique à 2°C c’est se résoudre à renoncer à plus de deux tiers des énergies fossiles facilement accessibles sous terre. C’est donc s’obliger à recourir à des énergies autres.

Premier constat : la couverture macro-énergétique renouvelable  reste faible et encore peu rapide.

En effet, les énergies éoliennes et solaires peinent à couvrir 1% des besoins européens.  Il est évoqué à leur égard une phase transitionnelle énergétique, seulement celle-ci risque d’être longue avant d’atteindre une phase et un cycle d’installation plus mûrs.

Je m'explique : un rapport de l’AIE (Agence Internationale de l’Energie) indique que les énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse, géothermie) compteront pour 14% (contre 7% aujourd’hui) de la production énergétique mondiale à l’horizon 2035, à l’instar des autres énergies (nucléaire 8% et fossiles 78 %). La perspective temporelle est donc plus étendue et n’a rien à voir avec l’urgence de la situation telle qu’elle est exposée actuellement (limiter le réchauffement à 2°C) et les objectifs européens. l’Europe prévoyant d’augmenter d’ici 2020, de 20 % la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique.

Est-ce une durabilité forte ou faible que les états souhaitent mettre en place ?
La durabilité faible est une conception selon laquelle grâce à la technique, des ressources de substitution remplaceront les ressources épuisées ce à quoi répondent à ce jour, les énergies renouvelables.
En revanche, la durabilité forte table sur la pérennité des écosystèmes par une gestion optimale de l’environnement sur le long terme.

A ce titre, la durabilité forte entend limiter la production à ce que le milieu biophysique est capable d’assimiler.  Actuellement, il ne semble pas y avoir d’accords préalables sur le modèle choisi ce qui dans une perspective de développement durable est une aporie puisque la durabilité est de fait variable : étant selon le modèle choisi, plus court ou plus long.

Route solaire...


quoi en penser ?


https://detours.canalplus.fr/premiere-route-solaire-monde-sera-francaise/?mkwid=s|pcrid|92698349668|pkw|_inurl:detours.canalplus|pmt|b|pdv|c|&kwid=liensponso|DSA_Detours|canalplus.fr|Edition|lienstextes|Havas|Tous|GOOGLE|Detours|_inurl:detours.canalplus|Media|2017/01/01-2017/12/31&gclid=CKG04dnZy9ICFVXNGwodR7sFjA

https://reporterre.net/Route-solaire-Segolene-Royal-a-tout-faux

https://www.lesechos.fr/pme-regions/actualite-des-marches-publics/0211780965041-la-route-solaire-testee-dans-les-hauts-de-seine-2063188.php

Après le Paris-Dakar, des milliers de km² dévolus au solaire et à la fourniture en énergie du vieux continent ?

http://www.bastamag.net/Desertec-vers-un-accaparement-des-sources-d-energie-renouvelable-en-Afrique-du

encore

http://www.lematindz.net/news/14542-leau-le-sahara-et-les-centrales-solaires-a-concentration.html

Capter l'eau de brouillard dans régions désertiques (enfin là où il y a du brouillard...)

http://www.partagedeseaux.info/Dans-le-desert-des-ingenieurs-piegent-l-eau-du-brouillard-avec-des-filets

Deuxième constat :

lié au premier d'ailleurs selon lequel, la couverture énergétique renouvelable est inégale suivant les pays.

En effet, bien que en diminution en termes de coûts, le financement d’implantation des énergies renouvelable reste onéreux et implique selon le rapport Stern, un coût de près 5 700 milliards de dollars, soit l’équivalent de 0,3% à 0,5 du PIB mondial. Ce qui est peu en pourcentage mais considérable en montant annuel global.

Ainsi, le prix de l’électricité photovoltaïque est en moyenne 4 fois plus élevé que l’électricité conventionnelle nucléaire, fossile. Les investissements en la matière ont certes connu un essor mais ils résultent de l’engagement important de la Chine (1,4% de son PIB annuel) et du japon dans le solaire, ainsi qu’au développement conséquent de l’éolien offshore en Europe. Seulement, les pays en souffrance économique ou émergents ne peuvent supporter de tels frais. Ils doivent en priorité régler des questions cruciales relatives notamment à l’accès à la nourriture, et à l’eau surtout.

C’est sans compter sur le facteur aggravant du réchauffement climatique sur ces populations qui se trouvent à ce compte être doublement voire triplement victimes sans être forcément des pollueurs : la moitié la plus pauvre de la planète n’est responsable que de 10% des rejets polluants.

Le financement est le facteur déterminant sur lequel il s’agit d’envisager tout un dispositif d’appui financier le plus équitable possible et non pénalisant pour les pays du Sud comme des taxations spécifiques pour les plus pollueurs ou l’implantation de systèmes fiscaux sur les transactions boursières par exemple. De la même manière il serait pertinent d’opter pour une vision qui alterne le macro avec le micro, le global avec le local dans toutes les dimensions afin de considérer dans le cadre des rencontres internationales les questions sociales relatives à l’accès à la nourriture et à l’eau et d’atteindre ainsi une plus grande lisibilité de la chaine des causes et des conséquences.