Je consomme, tu consommes, il ou elle ...
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Je consomme, tu consommes, il ou elle ...
Bon.
Vite fait : je ne suis pas materialiste pour deux sous ( ha-ha-ha ).
Les voitures, les fringues de luxe, les cocktails, les réseaux, tous les tralalas m'ennuient.
J'aime l'esthétique j'aime me faire jolie mais sans ostentation, l'argent ne compte pas.
Hélas, il en fallait un peu. J'ai donc fait un métier qui rapportait et était assez intéressant.
J'ai tout lâché pour enseigner, l'enseignement fait sens. J'aurai un salaire de misère, ce dont je me fiche un peu puisque mes besoins matériels se résument au nécessaire .
Et vous ? Vous vous en foutez aussi ce cet aspect si bassement matériel du bonheur ?
Vite fait : je ne suis pas materialiste pour deux sous ( ha-ha-ha ).
Les voitures, les fringues de luxe, les cocktails, les réseaux, tous les tralalas m'ennuient.
J'aime l'esthétique j'aime me faire jolie mais sans ostentation, l'argent ne compte pas.
Hélas, il en fallait un peu. J'ai donc fait un métier qui rapportait et était assez intéressant.
J'ai tout lâché pour enseigner, l'enseignement fait sens. J'aurai un salaire de misère, ce dont je me fiche un peu puisque mes besoins matériels se résument au nécessaire .
Et vous ? Vous vous en foutez aussi ce cet aspect si bassement matériel du bonheur ?
Re: Je consomme, tu consommes, il ou elle ...
Je viens également de délaisser un mode d'exercice où l'on gagne bien sa vie, pour un où l'on est outrageusement sous-payé (ça reste le même métier ceci dit). Mais où on a plus de temps pour réfléchir à ce qu'on fait... et pour profiter de la vie en-dehors du boulot.
En fait, je ne me fous pas du tout de l'aspect matériel du bonheur : l'argent ne fait peut-être pas le bonheur, mais il facilite déjà grandement la tranquillité d'esprit, donc une meilleure santé et une vie plus épanouie... ce qui nous rapproche pas mal du bonheur ! Rien qui ne m'énerve plus que quand "on" ( = individu-e de classe moyenne - sup, en général) minimise l'impact de la richesse matérielle sur le bien-être des gens, et se targue de donner des leçons, genre... "mais noooon, c'est tout dans ta tête ! Crois en toi-même ! Sois positif ! C'est tout ce qui compte !! Si tu veux voyager ou te lancer dans un projet fou vas-y, pas besoin d'argent, etc etc"
Moi personnellement, j'ai besoin de savoir que j'ai un peu d'argent devant moi : c'est facile pour l'instant, même avec un petit salaire, car je dépense peu moi aussi.
J'aime le matériel de belle qualité (meubles, high tech, vêtements...). Mais au fond de moi je pense que ces choses ne sont pas pour moi, ou seulement en petite quantité, car... leur entretien m'épuise. C'est bête hein ? Mais quand on possède quelque chose de cher, de rare, etc, il faut y faire bien attention, et moi, l'attention, hum - pas mon fort. Par exemple tous mes T-shirts ont à peu près la même durée de vie, quelques semaines au plus. Si je porte souvent des chemises et des gilets par-dessus, c'est à la fois pour le style et pour cacher les taches qui ne partent plus. Je ne pourrais pas non plus me lancer dans une collection d'objets, par exemple : j'en perdrais, négligerais ou abîmerais trop.
Tout ça pour dire que malgré mon mode de vie sobre je ne saurais sous-estimer l'importance de l'argent et des possessions.
En fait, je ne me fous pas du tout de l'aspect matériel du bonheur : l'argent ne fait peut-être pas le bonheur, mais il facilite déjà grandement la tranquillité d'esprit, donc une meilleure santé et une vie plus épanouie... ce qui nous rapproche pas mal du bonheur ! Rien qui ne m'énerve plus que quand "on" ( = individu-e de classe moyenne - sup, en général) minimise l'impact de la richesse matérielle sur le bien-être des gens, et se targue de donner des leçons, genre... "mais noooon, c'est tout dans ta tête ! Crois en toi-même ! Sois positif ! C'est tout ce qui compte !! Si tu veux voyager ou te lancer dans un projet fou vas-y, pas besoin d'argent, etc etc"
Moi personnellement, j'ai besoin de savoir que j'ai un peu d'argent devant moi : c'est facile pour l'instant, même avec un petit salaire, car je dépense peu moi aussi.
J'aime le matériel de belle qualité (meubles, high tech, vêtements...). Mais au fond de moi je pense que ces choses ne sont pas pour moi, ou seulement en petite quantité, car... leur entretien m'épuise. C'est bête hein ? Mais quand on possède quelque chose de cher, de rare, etc, il faut y faire bien attention, et moi, l'attention, hum - pas mon fort. Par exemple tous mes T-shirts ont à peu près la même durée de vie, quelques semaines au plus. Si je porte souvent des chemises et des gilets par-dessus, c'est à la fois pour le style et pour cacher les taches qui ne partent plus. Je ne pourrais pas non plus me lancer dans une collection d'objets, par exemple : j'en perdrais, négligerais ou abîmerais trop.
Tout ça pour dire que malgré mon mode de vie sobre je ne saurais sous-estimer l'importance de l'argent et des possessions.
Bumblebeep- Rose Reine
- Messages : 80
Points : 2534
Date d'inscription : 19/08/2017
Re: Je consomme, tu consommes, il ou elle ...
Oui.
Le problème à mon niveau vient plutôt de la communauté qui m'entoure, les gens qui pensent la consommation comme tu l'évoques sont, je crois, assez parcellisés. Sans faire un jugement de valeur, c'est uniquement le retour de leur consommation qui, face à la mienne, peut parfois me "ridiculiser" voire accroître le sentiment de bizarrerie déjà ressenti.
Le sentiment de louper volontairement quelque chose.
A contrario quand je pense à l'excitation, à l'exaltation qui suit puis à l'ennui et au sentiment de vide générés par la consommation très optionnelle, de luxe, et ce, de manière répétée, ça me rends encore plus triste.
De plus, c'est exactement le schéma théorisé et voulu de la consommation de masse, devoir rentrer dans le moule et faire plaisir à certains commerciaux qui se croient "gros cerveaux" m'ulcère tout autant.
C'est plus un choix par défaut.
PS: vous vivez mal la publicité basique, grossière aussi? (je ne parle pas de certaines pépites, de la grande époque "culture pub" sur M6 tard le soir, haha)
Le problème à mon niveau vient plutôt de la communauté qui m'entoure, les gens qui pensent la consommation comme tu l'évoques sont, je crois, assez parcellisés. Sans faire un jugement de valeur, c'est uniquement le retour de leur consommation qui, face à la mienne, peut parfois me "ridiculiser" voire accroître le sentiment de bizarrerie déjà ressenti.
Le sentiment de louper volontairement quelque chose.
A contrario quand je pense à l'excitation, à l'exaltation qui suit puis à l'ennui et au sentiment de vide générés par la consommation très optionnelle, de luxe, et ce, de manière répétée, ça me rends encore plus triste.
De plus, c'est exactement le schéma théorisé et voulu de la consommation de masse, devoir rentrer dans le moule et faire plaisir à certains commerciaux qui se croient "gros cerveaux" m'ulcère tout autant.
C'est plus un choix par défaut.
PS: vous vivez mal la publicité basique, grossière aussi? (je ne parle pas de certaines pépites, de la grande époque "culture pub" sur M6 tard le soir, haha)
Exxeme- Rose Reine
- Messages : 96
Points : 2578
Date d'inscription : 20/07/2017
Re: Je consomme, tu consommes, il ou elle ...
Bumblebeep a écrit:
En fait, je ne me fous pas du tout de l'aspect matériel du bonheur : l'argent ne fait peut-être pas le bonheur, mais il facilite déjà grandement la tranquillité d'esprit, donc une meilleure santé et une vie plus épanouie... ce qui nous rapproche pas mal du bonheur ! Rien qui ne m'énerve plus que quand "on" ( = individu-e de classe moyenne - sup, en général) minimise l'impact de la richesse matérielle sur le bien-être des gens, et se targue de donner des leçons, genre... "mais noooon, c'est tout dans ta tête ! Crois en toi-même ! Sois positif ! C'est tout ce qui compte !! Si tu veux voyager ou te lancer dans un projet fou vas-y, pas besoin d'argent, etc etc"
Autant je me sens très proche avec tout ton post (à part les tshirts, je triche avec) mais ce point sur mérite une distinction particulière imho!
Exxeme- Rose Reine
- Messages : 96
Points : 2578
Date d'inscription : 20/07/2017
Re: Je consomme, tu consommes, il ou elle ...
Oui Alors je vais nuancer mon propos :
- je parle de nécessité mais egalement de jolis vêtements, vivre dans les bois genre intro the wild, c'est pas une experience qui me tente sur du long terme.
- je viens d'un milieu social tres modeste et ai été notaire. Je connais le confort, évidemment c'est agréable . Mais mis en constrate avec les méfaits de la surconsommation/du gaspillage, de l'exploitation humaine, je m'y précipite pas. Ca ne me fait pas rêver, ca m'a jamais fait rosir les joues.
La course au remplacement du quasi neuf par le neuf, aux modes m'est absolument étrangère.
J'aime le simple spacieux lumineux un peu charmant et propre. Ca me suffit
- je parle de nécessité mais egalement de jolis vêtements, vivre dans les bois genre intro the wild, c'est pas une experience qui me tente sur du long terme.
- je viens d'un milieu social tres modeste et ai été notaire. Je connais le confort, évidemment c'est agréable . Mais mis en constrate avec les méfaits de la surconsommation/du gaspillage, de l'exploitation humaine, je m'y précipite pas. Ca ne me fait pas rêver, ca m'a jamais fait rosir les joues.
La course au remplacement du quasi neuf par le neuf, aux modes m'est absolument étrangère.
J'aime le simple spacieux lumineux un peu charmant et propre. Ca me suffit
Re: Je consomme, tu consommes, il ou elle ...
Mais justement, le "simple, spacieux, lumineux" ce n'est pas si "simple", c'est relativement luxueux, je veux dire, inaccessible à pas mal de gens. On croit souvent que nos goûts reflètent nos valeurs qui trouvent elles-mêmes leurs racines dans nos qualités intrinsèques, individuelles (j'aime telle chose parce que je suis intellectuel-le / introverti-e / artiste / etc) ; et on sous-estime systématiquement l'impact de notre milieu socio-culturel et de notre richesse. Valoriser la sobriété, "se contenter de peu", je pense que c'est accessible à deux sortes de personnes : ceux qui sont pauvres volontairement, de type ermite, et ceux qui sont suffisamment aisés, la classe moyenne. Beaucoup de gens croient, par des choix moraux, entrer volontairement dans cette première catégorie - et parfois de manière fort ostensible pour montrer à quel point ils sont Détachés Des Choses Matérielles -, alors qu'en fait ils font seulement partie de la seconde, et secrètement, ne veulent absolument pas la quitter. On découvrira qu'ils ont leurs petites économies cachées, qu'ils votent pour servir leur propre intérêt matériel en premier, etc... Ne nous voilons pas la face : pour qui est-ce confortable de se "contenter de peu" à un moment donné de leur vie ? Pour ceux qui savent qu'ils ont de l'argent en réserve au cas où ils auraient soudainement besoin de plus.
Quand on est pauvre, se contenter de peu, c'est :
- parfois obligé, et alors on n'a pas la choix de ce à quoi on doit renoncer, donc ça n'a rien d'admirable, de "moralement supérieur", c'est juste... hyper pénible et stressant à vivre
- parfois pas possible, tout simplement. Si t'as besoin d'un objet, et que t'as pas l'argent à un instant t pour t'en acheter un de bonne qualité qui te durera longtemps, ben t'en achèteras un merdique fabriqué par des enfants en Chine pour un quart du prix et t'en rachèteras un dans 3 mois quand le premier sera inévitablement pété.
Au fond... il n'y a pas de consommation éthique, pas dans le système actuel où les biens prétendument éthiques (bio, vegan, commerce équitable, etc) sont inaccessibles à tant de gens.
Après, reste la question du besoin - réel ou imaginaire ? - et là je suis d'accord au sujet des pubs, ça m'insupporte aussi. Notre attention devrait être tournée vers ce qui est nécessaire pour bien vivre ensemble, vers l'humain et le long-terme. Mais les publicitaires font tout leur possible pour l'accaparer et l'emprisonner dans le superficiel, l'apparence, le court-terme, et surtout le "moi d'abord"... vous voyez, ces pubs où un-e quelconque individu-e est ravi-e de la supériorité que lui prodigue l'acquisition de tel ou tel produit ? Ben ça marche, ce mode de pensée a intégré à peu près toutes les consciences, même celles qui s'en défendent ! Par exemple dès qu'une assemblée de gens bien intentionnés discute d'un problème, mettons, environnemental, sociétal, ...., vous pouvez être 100% certains que très rapidement après de vagues délibérations viendront les "moi je" : moi j'achète ceci (ou je n'achète pas cela), c'est plus responsable (= je suis une meilleure personne). Moi je force mon enfant à aller dehors, moi je ne le laisse pas jouer aux jeux vidéos. C'est bien, tu veux une médaille ? T'es tranquille avec l'idée que ton gosse sera le seul à bien s'en sortir dans la vie pendant que ses petits compagnons souffriront de carences éducatives à cause de leurs familles désoeuvrées / isolées / juste pas assez riches ou cultivées pour se permettre les mêmes choix que toi ? L'idée que notre moralité repose sur nos choix individuels de consommation (ou de non-consommation) entrave vraiment notre capacité à penser l'action collective, à mon avis. Or si on veut vraiment sortir de l'ère de la société de consommation, il faut absolument se mobiliser sur un autre axe que "acheter / pas acheter".
Quand on est pauvre, se contenter de peu, c'est :
- parfois obligé, et alors on n'a pas la choix de ce à quoi on doit renoncer, donc ça n'a rien d'admirable, de "moralement supérieur", c'est juste... hyper pénible et stressant à vivre
- parfois pas possible, tout simplement. Si t'as besoin d'un objet, et que t'as pas l'argent à un instant t pour t'en acheter un de bonne qualité qui te durera longtemps, ben t'en achèteras un merdique fabriqué par des enfants en Chine pour un quart du prix et t'en rachèteras un dans 3 mois quand le premier sera inévitablement pété.
Au fond... il n'y a pas de consommation éthique, pas dans le système actuel où les biens prétendument éthiques (bio, vegan, commerce équitable, etc) sont inaccessibles à tant de gens.
Après, reste la question du besoin - réel ou imaginaire ? - et là je suis d'accord au sujet des pubs, ça m'insupporte aussi. Notre attention devrait être tournée vers ce qui est nécessaire pour bien vivre ensemble, vers l'humain et le long-terme. Mais les publicitaires font tout leur possible pour l'accaparer et l'emprisonner dans le superficiel, l'apparence, le court-terme, et surtout le "moi d'abord"... vous voyez, ces pubs où un-e quelconque individu-e est ravi-e de la supériorité que lui prodigue l'acquisition de tel ou tel produit ? Ben ça marche, ce mode de pensée a intégré à peu près toutes les consciences, même celles qui s'en défendent ! Par exemple dès qu'une assemblée de gens bien intentionnés discute d'un problème, mettons, environnemental, sociétal, ...., vous pouvez être 100% certains que très rapidement après de vagues délibérations viendront les "moi je" : moi j'achète ceci (ou je n'achète pas cela), c'est plus responsable (= je suis une meilleure personne). Moi je force mon enfant à aller dehors, moi je ne le laisse pas jouer aux jeux vidéos. C'est bien, tu veux une médaille ? T'es tranquille avec l'idée que ton gosse sera le seul à bien s'en sortir dans la vie pendant que ses petits compagnons souffriront de carences éducatives à cause de leurs familles désoeuvrées / isolées / juste pas assez riches ou cultivées pour se permettre les mêmes choix que toi ? L'idée que notre moralité repose sur nos choix individuels de consommation (ou de non-consommation) entrave vraiment notre capacité à penser l'action collective, à mon avis. Or si on veut vraiment sortir de l'ère de la société de consommation, il faut absolument se mobiliser sur un autre axe que "acheter / pas acheter".
Bumblebeep- Rose Reine
- Messages : 80
Points : 2534
Date d'inscription : 19/08/2017
Re: Je consomme, tu consommes, il ou elle ...
les aspects du libéralisme sont mutltiples :
- pensée collective et préservation des libertés individuelles c'est l'éternelle équation.
- je pense tout de même que l'économie de marché, totalement dérégulée n'est pas un système où le besoin de l'homme est au centre.
Seul le profit est visé. Ce qui engendre ... tous les travers qu'on connait.
Je raccourcis beaucoup beaucoup. ^^
- pensée collective et préservation des libertés individuelles c'est l'éternelle équation.
- je pense tout de même que l'économie de marché, totalement dérégulée n'est pas un système où le besoin de l'homme est au centre.
Seul le profit est visé. Ce qui engendre ... tous les travers qu'on connait.
Je raccourcis beaucoup beaucoup. ^^
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